Reprendre du Patrick Coutin, du Bashung ou encore du Brassens sans avoir l’air d’un groupe d’adolescents qui joue le soir de la Fête de la musique sur le parvis de l’église. C’est le défi que Mustang a relevé avec ce nouvel EP : « Mustang Reprend ».

Les trois membres de Mustang se sont rencontrés au lycée. A cette époque, c’est en écoutant l’album de Jerry Lee Lewis « Live At The Star Club » sur lequel on retrouve des reprises de Little Richard ou de Carl Perkins que Jean Felzine et ses camarades ont eu envie de faire de la musique.

Cette fois-ci, c’est à leur tour de s’essayer à la cover. Sur cet EP 6 titres « Mustang Reprend », les rockeurs de Clermont-Ferrand reprennent à leur sauce de grands classiques du patrimoine musical français.

On retrouve ainsi une version de « Je me suis fait tout petit » de Georges Brassens. Cette chanson va tout de même sur ses 56 ans et cette version de Mustang lui redonne une seconde jeunesse.

Les garçons reprennent également une chanson moins connue mais qui leur va à ravir. Il s’agit du titre « Chérie de mon cœur » de Don Cavalli (issu du même label que le groupe). On y retrouve l’ambiance rockabilly à laquelle s’adonne avec plaisir les Clermontois.

Ceux qui ont déjà eu la chance de voir Mustang sur scène ne seront pas étonnés de retrouver deux reprises souvent jouées en live. « J’aime regarder les filles » de Patrick Coutin ou encore « Chez les yéyés » de Gainsbourg version Mustang méritent d’y jeter une oreille !

On pouvait s’attendre à retrouver un petit « Holidays » de Michel Polnareff, chanson appréciée et souvent reprise par le groupe, mais non ! C’est finalement « La nuit je mens » de Bashung qui se retrouve sur cet EP. Pas facile de reprendre du Bashung sans être ridicule, et le groupe parvient à s’en sortir avec brio. La voix du chanteur, Jean Felzine, s’adapte à merveille sur cette chanson.

La 6ème titre de cet album est un petit clin d’œil du chanteur/compositeur Lescop, qui reprend pour l’occasion une chanson des Mustang, « La Princesse au petit pois ».

Cet EP nous laisse un peu sur notre faim. Dites les Mustang, on peut avoir du rabe ?

Jean-Christophe Pignol