Premier album de Mondrian, « Isn’t it Fun » rassemble une grande partie de leurs différents EP. Entre pop mélodique et folk lumineux, le quatuor parisien nous présente un premier bilan de près de 2 ans d’existence.

C’est avec le titre « Paris », clin d’oeil à leur ville d’origine, que s’ouvre cet opus. Morceau léger et mélodique mais un peu transparent, il serait facheux d’en déduire de suite un apriori sur les compositions du quatuor. Car c’est réellement à partir du deuxième titre « Last Breakfast on planet surf » que se forge le son de Mondrian. Entre pop-folk et electro, les 4 parisiens mélangent et triturent les sons afin d’en sortir leur univers. Très proche dans l’ambiance, des compositions d’une Lily Allen inspirée, cette musique qui semble légère au premier abord, parait vite étudiée et recherchée.

Bien que très standard en terme de composition pop et folk sur le début de l’album, on ressent rapidement une prise de position et une adaptation propre au groupe. Prenant leur distance avec ces codes pop et folk, Mondrian trace lui-même sa route dès le titre « Things that money can’t buy ».

Ainsi, c’est à travers « Rise and fall of a golden boy » et ces choeurs très travaillés ou « Beware The Killer » et sa voix passée à la moulinette qu’il faut apprécier Mondrian.

Véritable laboratoire, ces titres repoussent une à une les limites du style pour mieux les retrouver par la suite. Ces 4 parisiens osent et réussissent à chaque fois à nous emmener là où nous ne pensions pas aller.

Bien que tout les titres ne soient pas tous de cette qualité, Mondrian à la bonne idée de parsemer l’opus de titres accrocheurs tel « Kiss a day » afin que l’oreille ne se lasse pas. Et cela fonctionne, on écoute avec plaisir ces 14 titre (long pour un premier LP).

De très bonne facture « Isn’t it Fun » ravira les amateurs du genre et surprendra par son ambiance sans prétention : des musiques simples, étudiées, et cette pop à la fois feutrée et mélodique.

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com