Little Broken Hearts, le cinquième album solo de Norah Jones est dans les bacs en ce lundi 18 juin. Attention changement !

Le temps passe vite ma bonne dame. Il y a 10 ans déjà, la belle et talentueuse Norah Jones fracassait les portes de l’industrie musicale grâce à son célébrissime Come Away With Me, un album auréolé de cinq Grammy Awards. Depuis, la douce voix s’est installée dans nos foyers avec trois autres opus, certains plus réussis que d’autres. Si Feel Like Home s’avérait être une pâle copie de son succès, Norah Jones opère aujourd’hui un véritable virage musical. Elle sort avec Little Broken Hearts une oeuvre plus pop que la douceur jazzy dont elle nous a habitué. On est bien loin aussi de la mélancolie de The Fall, qui faisait suite à sa rupture avec le bassiste Alexander Lee. Aujourd’hui, Norah est heureuse, épanouie, et nous le fait savoir.

Little Broken Hearts raconte lui aussi un échec sentimental mais cette fois, la chanteuse est plus cinglante que désespérée. Dans le titre Miriam, elle supprime la maîtresse de son ex. Dans 4 Broken Hearts, elle déjante sur un rock digne de la B.O. de Good Morning England. Enfin, le clip très fifties d’Happy Pills met en scène une femme qui drogue son amant et le noie après avoir appris qu’il était marié (voir vidéo).

Sulfureuse à souhait

Rebelle et désabusée, Norah Jones reste pour autant toujours aussi sensuelle et girl power, comme le laisse suggérer la pochette de l’album. Celle-ci est inspirée d’une affiche de film, Mudhoney, placardée dans le studio où la chanteuse a enregistré. « La plupart des visuels de Russ Meyer montrent beaucoup de seins. Pas celle-ci, simple et intéressante, sexy mais un peu effrayante. Dans l’esprit de l’album finalement », commentait la principale concernée.

Norah reste donc séductrice, limite bitch et aguicheuse comme on la découvre dans Say Goodbye.

La patte de Danger Mouse

Si la chanteuse a su mûrir depuis ses chagrins d’amour, la nouvelle couleur musicale est aussi le fruit du travail de Brian Joseph Burton, a.k.a. Danger Mouse, génialissime producteur américain ayant travaillé avec les Black Keys, Beck ou Gnarls Barkley et qui prépare rien d’autre que le nouveau U2.

Qu’on se le dise, Norah Jones associée à Danger Mouse, ça envoie du lourd…

S.L.