Déjà disque d’or au Québec avec plus de 40000 albums vendus, révélation de l’année à l’ADISQ et sélectionnée au Juno’s (victoire de la musique canadienne), Lisa LeBlanc sort son premier album éponyme folk trash en France.

Très populaire au Québec, Lisa LeBlanc joue du folk à sa manière. Chaînon manquant entre le folk doux français et la country américaine, la miss envoi du bois dès les premiers titres de l’album. Presque rock sur « Cerveau ramolli », Lisa utilise le banjo comme personne et réussit à mettre dans sa poche les plus sceptiques.

Sorte d’Izia Higelin chantant en québécois « J’pas un cowboy », Lisa LeBlanc joue sans filet aussi bien instrumental que vocal. Capable de mettre ses tripes sur la table , elle donne tout dans ses chansons qui ne souffrent d’aucun faux semblant.

Passant du folk un poil rugueux sur « Du duvet dans les poches » à un pop-rock du terroir assumé sur « Motel« , la canadienne ne s’encombre pas de sous entendu et laisse libre court à son expression aussi bien textuelle qu’instrumentale. Le pari est gagnant avec des titres tous plus pêchus les uns que les autres et parfaitement assumés. Lisa LeBlanc est droite dans ses bottines.

Il y a du Mademoiselle K dans certains titres, ainsi sur « Câlisse-moi là » (comprendre abandonne moi là) la ressemblance est frappante. Une même énergie en ressort toute retenue et diablement énergisante. Le titre s’écoute et se réécoute avec autant de plaisir.

La musique de la belle navigue entre country rude et bruyante comme on les aime et balades plus douces, « Lignes d’hydro », mais toujours avec en filigrane cette sorte de rébellion très énergisante. Elle se permet tout de même quelques incursions réussies dans un style plus acadien comme sur « Chanson d’une rouspéteuse » rappelant la musique folklorique locale.

Carton plein au Québec, sur que Lisa LeBlanc saura électriser les foules françaises grâce à son style unique mêlant plusieurs influences propres. Le label Tôt ou Tard ne s’y est pas trompé. Au-delà de la qualité des compositions on ne peut qu’attendre avec impatience les concerts!

Arnaud Le Tillau
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