Evening Hyms – « Spectral Dusk »
Evening Hyms, c’est encore un groupe de folk américain. Oui, mais il y a dans leur album « Spectral Dusk » un je-ne-sais-quoi qui vous hypnotise et finalement, on se laisse assez facilement guider par cet album lumineux.
Derrière le nom Evening Hyms se cache un Canadien : Jonas Bonnetta, 28 ans, bûcheron (ce n’est pas une blague !).
Il propose avec « Spectral Dusk » un format assez peu commun par rapport aux habituelles galettes des folkeux. La plupart des titres font près de 5 minutes. (« Irving Lake Access Road » propose même 9 minutes d’instrumentales sublimes.) Ce gars-là ne cherche pas à plaire, il nous présente simplement son univers.
Passé l’intro, « Arrows » nous cueille de suite avec cette voix chaude, puissante et sûre d’elle. Elle vous enveloppe et la mélodie donne des frissons. Rapidement, la structure devient chancelante, très proche de certains morceaux electro avec rebondissements incessants et ritournelles qui rentrent en tête.
On comprend vite que Jonas Bonnetta a une vision bien à lui de la musique folk. Il s’amuse à mélanger les codes pour un rendu aussi proche de Pink Floyd (différentes parties, musiques à rallonge et grandes instrumentales) que des standards de la folk (guitares sèches, mélodie simpliste, voix chaude).
On est rapidement conquis, sachant qu’avec un titre comme « Family Tree », le groupe prouve en un couplet et un refrain qu’il est très à l’aise avec le folk dit « standard ».
Evening hymns a beau être parfois à la limite de la musique folk de supermarché comme dans « You and Jake », un titre anecdoticte, Jonas Bonnetta arrive à nous émouvoir en quelques notes, quelques paroles.
Ainsi, « Cabin in the burn » est touchant de grâce avec un refrain qui pourrait rappeller certains titres de Other Lives et leurs fins très rocks, lourdes, aux relants d’électro, bref, en un mot : magnifiques !
Mais c’est encore dans les ballades que Jonas Bonetta est le plus surprenant. Il manie avec une agilité incroyable les mélodies ciselées de sa voix rugueuse. Un peu à la Mark Knofler. A l’écoute de « Spirit in the Sky », on retrouve certaines sonorités rappellant les balades country de Dire Straits (slides guitares et compagnie). Quant à « Spectral Dusk », le titre eponyme de l’album lumineux à souhait, il rappelle les très bons morceaux d’Eddie Vedder dans la BO d’Into the Wild. A tomber ….
Le reste de l’album est à la mesure des premiers titres : très varié et toujours composé via le prisme de l’univers de Jonas Bonnetta.
Ce garçon a l’intelligence d’oser présenter le folk sous un nouveau jour. Il suit en ce sens des groupes comme Other Lives ou Timber Timbre en traçant son propre sillon dans l’industrie musicale sans pour autant se plier aux diktats commerciaux. Chapeau monsieur !
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com





































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