Dance to the end – « Dance to the end EP »

Depuis la percée phénoménale de Phoenix et sa pop électro new-yorkaise dansante et rapidement addictive, on ne compte plus les groupes s’inspirant de ce son. Bien que Dance to the end travaillent eux aussi sur ce créneau, ils y apportent leur vision et réussissent un EP de très bonne facture.
Débutant sur « Turn on Me » au son très mélodique, les français mélangent structure rock et son pop outre manche. Assez sages sur ce début de morceau, les Dance to the end s’emballent au fur et à mesure et nous livrent un titre très travaillé, dansant sans être usant, n’hésitant pas à brouiller les pistes avec un passage impressionnant mêlant rythme disco et trompette du plus bel effet!
Car « Dance to the end » a pris le parti de proposer leur vision d’une pop qui de plus en plus se standardise. C’est ainsi que l’on retrouve dans la structure de « Swing » et de « HMR » une once d’un néo métal ayant fait les beau jours des années 2000. En effet, la base rythmique enchaîne roulement et basse lourde très surprenante sur ce type de musique mais au final changeant et appréciable, le tout restant avant tout très pop.
Travaillant sur un dépouillement sophistiqué et appréciable, les français nous livrent un « Children » impressionnant. Guitares chorus et rythme lent, Dance to the end restent dans un style entre rock instrumental et pop un peu sophistiquée qui donne au tout une ambiance très classieuse. On se laisse happer par le son et la structure du titre qui semble évoluer dans une imbrication de boucles toutes plus mélodiques les unes que les autres. Mélangeant une fois de plus les codes en intégrant des guitares saturées très 2000, les français nous surprennent via une monté venant mourir sur une fin de titre beaucoup plus calme.
Enfin c’est sur « Ocean » beaucoup plus pop américaine avec ses voix un peu rugueuses et pleines d’harmonies alternées de parties rythmiques plus rudes et syncopées rappelant beaucoup le coté lourd et éclatant de Système Of a Down que se termine cet EP.
Ce premier EP éponyme très homogène creuse un sillon encore peu travaillé d’une pop électro s’essoufflant. Basé sur une rythmique proche d’un néo métal aux abois et de mélodies véritablement pop, Dance to the end trace son chemin au travers d’un son atypique et rudement grisant.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com




































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