Alice Boman – « Skisser »

Jeune chanteuse originaire de Suède, Alice Boman sort cette année son premier EP intitulé Skisser. Maquettes initialement destinées à seulement être entendues par la maison de disque, elle ont été intégrées telles quelles à cet EP et au vu de la beauté des compositions on ne peut que regretter qu’il n’y en ait pas plus.
C’est une voix fragile semblable à un murmure que s’ouvre cet EP avec « Waiting ». Dans un univers d’un noir vétuste, la belle suédoise pose sa voix cristalline sur un arrangement complexe et raffiné mêlant différentes couches instrumentales pour un rendu à la fois acoustique et électro. Calmement, l’émotion nous atteint et l’on se sent emporter par cette douceur venue du froid. Il y’a un côté comptine pour enfants dans cette structure simple et intuitive.
Car le credo d’Alice sur cet album est clairement de proposer des berceuses pour adultes, sincères, mélancoliques et douces sans n’être une seule fois mièvres. Enchaînant avec la série des « Skiss » du nom de l’EP elle nous impressionne de son timbre particulier parfois très fragile sur « Skiss 8 » ou plus lyrique sur « Skiss 3 » mais toujours dans un écrin très recherché et sentant bon le parfum d’antan. En effet, la musique de la suédoise semble sortir tout droit d’une vieille boîte à musique. Poussiéreuse et ayant ce charme délicatement désuet, les titres d’Alice semblent faits pour l’heure du thé.
Agrémentant de sa voix des compositions changeantes et aériennes, on pense beaucoup à ce que fait Sébastien Schuller dans le domaine de l’electro. Il y a chez la suédoise cette finesse d’arrangement qui bien qu’extrêmement vaporeuse réussit à être impactante.
EP d’une finesse extrême, Skisser nous dévoile une Alice Boman fragile et nuancée. La musique de la suédoise touche au cœur et nous propose un voyage sonore simple et reposant. On écoute cet EP comme on boit un thé avec une extrême lenteur et en dégustant chaque gorgée.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com




































BIRRD – « Take Off » : Notre Avis
Andrea Laszlo De Simone – « Una Lunghissima Ombra »
Bruit ≤ – « The Age of Ephemerality »: Notre Avis
Feu! Chatterton – « Labyrinthe » : Notre Avis
The Hives – « The Hives Forever Forever The Hives » : Notre Avis
Ela Minus – « DIA » : Notre Avis
Déportivo – « Reptile » : Notre Avis
Romain Muller – Azur : Notre Avis
Ultra Vomit – « Ultra Vomit et le Pouvoir de la Puissance » : Notre Avis



/// COMMENTAIRES