Frànçois and The Atlas Mountains – « Piano Ombre »
Sainte capitale de la pop française? C’est ce qu’affirme une grande partie de la presse musicale au sujet du nouvel album de Frànçois and The Atlas Mountains. Créatif, inventif, le français nous revient avec un « Piano Ombre » cumulant les bons points sans réussir totalement à enthousiasmer. Les avis divergent à l’image d’Arnaud Le Tillau et Marty Tobin qui ont livré chacun leur point de vue sur ce « Piano Ombre ».
L’avis d’Arnaud Le Tillau
Deux ans après « E Volo Love », les français se sont donc remis au travail. Il en ressort un album atypique et inventif à bien des égards. Se permettant de faire groover la langue française sur le tube « La vérité », Frànçois and The Atlas Mountains illumine de ses bonnes idées une pop faite de bric et de broc.
Pop-africanisante sur « La vie Dure », pseudo électro sur « Le réveil inconnu », le français, à l’instar d’une Camille, fait parti de ces artistes innovants et ne laissant pas indifférent. Dans ce joyeux bordel on est effectivement vite perdu si, comme Marty Robin (lire ci-dessous), on aime les productions léchées. Mais quel plaisir de se perdre dans cette pop mélangeant nombre de styles avec un plaisir non dissimulé.
Album d’une vérité crue et assumée, à l’image de son accent anglais, Frànçois and The Atlas Mountains règne en chef d’orchestre de cet objet pop ne rentrant dans aucune case.
L’avis de Marty Tobin
Ce weekend, j’ai assisté à un défilé de mode. Pour être plus précis, j’ai écouté « Piano Ombre » de Frànçois and The Atlas Mountains et j’ai eu l’impression d’être à un défilé de mode. J’ai trouvé ça beau, bien fait, j’ai même applaudi, mais je suis resté sagement à ma place, avec un fossé me séparant du podium.
Pourtant « Piano Ombre » a tout pour plaire : paroles, arrangements, mélodies… Tout est là pour convaincre. Mais tout comme ces mannequins défilant en faisant la tronche, Frànçois et ses chansons pop me sont apparus un peu coincés, étriqués dans des concepts que seuls les grands couturiers de la musique comme France Inter, les Inrocks et Arnaud Le Tillau parviennent à réellement décrypter. Le fond est là, superbe, mais ne laissant pas beaucoup de place à la forme.
Car une chose est sûre, Frànçois and The Atlas Mountains n’est pas un groupe sexy. Malgré de gentilles mélodies (« La vie dure ») et de belles rythmiques afro pop, tout est très propre, très frontal, un beau travail de homestudiste surdoué. Les guitares brillent au premier plan, la batterie cogne gentiment… De la soft pop bien sous tout rapport où rien ne dépasse. Frànçois est le gendre idéal, qui fait du rock mais pas trop fort ni trop tard le soir. Il n’y a pas beaucoup de sueur sous les cols roulés oranges, mais après tout, on a pardonné aux Vampire Weekend leurs mocassins à glands, alors pourquoi pas.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com
Marty Tobin
marty.tobin@quai-baco.com




































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