Archet – « Archet »

Quand deux amis d’enfance, Charlotte et Constant, se mettent à faire de la musique cela donne Archet. Entre pop à l’électro sautillante et sons 80’s brillants et clinquants, les parisiens nous délivrent un bien bel album tout en nuance.
C’est au travers d’un piano et d’une batterie très dépouillée que s’ouvre cet album. On ressent de suite une vraie maîtrise dans la composition qui de pop très sage en substance dérive lentement mais surement vers une pop électro transformiste à l’environnement sonore proche de MGMT. Une véritable dynamique transcende de suite « Escape » et nous permet d’apprécier le caractére très enlevé de cette nouvelle formation.
Sur « Hood », l’électronique se fait plus discrète pour laisser libre court à une pop rock singulière assez commune mais à la fois sautillante et entrainante. Très en phase avec la mouvance pop folk électro actuelle, Charlotte et Constant ne dérogent pas à la règle et nous servent un énième titre sans grande aspérité mais finalement très divertissant.
Pop électro sur le départ de cet opus, c’est dans un climat un peu moins pétillant que se poursuit l’album. En effet sur « Game Over » ou « Good Bye Ten », au travers d’un arrangement très nuancé, Archet nous propose un folk éthérré et dépouillé, installant une ambiance feutrée et sereine. Très réussis, les deux titres installent une douceur extrême ni mièvre, ni mielleuse.
Mais c’est clairement à partir de « I go South » que tout semble s’emballer. Au travers d’un titre beaucoup plus travaillé et impactant, les parisiens nous déroulent en une facilité déconcertante, leurs talents musicaux. Alors bien sûr on perd le côté lumineux et léger des premiers titres, mais on gagne en maturité. Car c’est une véritable noirceur en filigrane qui semble briller à la lumière de cette voix moins souriante. L’apport d’une partie électronique et d’une mélodie au long court apporte une véritable identitée à ce titre et restera la règle pour les titres suivants.
En effet, suivent « Soon The Sun » à la structure alambiquée et à la basse très ronde rappelant Air et « Emily », où entre folk et pop electro les français nous servent un tout clinquant et soigné, n’hésitant pas à y intégrer des effets aussi discrets qu’efficaces tels ces sons à l’envers ou ces claviers très vintages.
Car Archet semble tout de même bien marqué par les années 80, par leur dépouillement synthétique et leur brillant électrique que l’on ressent sur « This is no War ».
Bref, Archet reste un beau groupe en devenir maîtrisant déjà nombre de ficelles et à l’univers bien définis. Sans être révolutionnaire, la musique des parisiens se distingue des productions actuelles par son éclectisme et sa façon nuancée d’aborder différents styles tout en restant dans un son très homogène. A suivre donc !
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com



































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