Sarah Zeppilli – « EP »

Un temps première partie de Da Silva puis de Thomas Dutronc, Sarah Zeppilli a bourlingué sur pas mal de scènes avant de proposer, au sortir de l’hiver, un premier EP sentant bon la chanson française.
Ce qui frappe dès « J’avais oublié Paris » c’est cette voix à mi-chemin entre Emily Loizeau et Olivia Ruiz. Entre mélancolie enfantine et voix mutine, Sarah Zeppilli charme. Au travers de ce titre intemporel, foisonnant d’harmonies plus belles les unes que les autres, la miss nous ébaubit de la finesse de sa mélodie rendant le tout vaporeux et aérien. Sarah pose sa voix douce et lumineuse sur un arrangement des plus concis et efficace. Sans grandiloquence, tout en nuance, elle s’impose à nos oreilles petit à petit.
L’accompagnement joue d’ailleurs un rôle extrêmement important dans toutes les compositions de cette française d’origine italienne. C’est ainsi que l’on pense à Lily Allen dans la structure et la composition de « Quittons nous » véritable pièce d’orfèvre en terme d’arrangement notamment via cette fin très « New Orleans ». Pétillant et rafraîchissant à souhait, la belle nous emporte dans son univers coloré et mélancolique sans être pour un sou dégoulinant.
Les 2 derniers titres de l’EP restent tout de même un peu plus faibles dans leur composition plus standard et monotone. Ainsi « Mon endroit, mon envers » voit Sarah utiliser de grosses ficelles dans les arrangements oubliant les nuances qui ont fait le charme du début de l’EP et « Promet moi » voit se perdre la miss sur un morceau un tantinet mollasson et mielleux.
Évitant tout de même nombre de pièges, Sarah Zeppilli réussit en 4 titres à nous présenter une partie de son univers et nous donne envie d’en savoir plus. Réalisant une chanson française de très bonne qualité, elle a clairement toute sa place dans la paysage musical, le mieux étant d’aller l’écouter aux Trois Baudet à partir du 18 mars.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com




































BIRRD – « Take Off » : Notre Avis
Andrea Laszlo De Simone – « Una Lunghissima Ombra »
Bruit ≤ – « The Age of Ephemerality »: Notre Avis
Feu! Chatterton – « Labyrinthe » : Notre Avis
The Hives – « The Hives Forever Forever The Hives » : Notre Avis
Ela Minus – « DIA » : Notre Avis
Déportivo – « Reptile » : Notre Avis
Romain Muller – Azur : Notre Avis
Ultra Vomit – « Ultra Vomit et le Pouvoir de la Puissance » : Notre Avis



/// COMMENTAIRES