Torres – « Torres »

Certains artistes semblent devoir intégrer énormément d’instruments ou de couches instrumentales pour accompagner la voix qui ne se suffit pas à elle même, Torres n’en fait clairement pas partie.
Et pour cause, dés les premiers titres de son premier album éponyme, on comprend rapidement le pouvoir de cette voix venue de Nashville tantôt folk, tantôt rock.
Les premiers titres ont beau être assez classiques dans un style pop rock et avec une structure standard efficace, il n’en demeure pas moins que cette voix très plaintive sur « Mother Earth, Father God » semblant se frayer difficilement un chemin entre les guitares au son très grunge et l’accompagnement plutôt lourd et costaud, nous ravie de suite.
C’est ainsi que l’on se retrouve sur « Honey », un titre plutôt monotone grâce seulement à cette voix qui nous hypnotise, la miss sachant l’utiliser à bon escient et n’hésitant pas à la saturer pour la rendre beaucoup plus rock.
Il y a clairement une énergie rock tranquille et inexorable qui se dégage de Torres. McKenzie Scott semble pouvoir chanter n’importe quel titre. Malgré des arrangements et une musique certes propres mais complètement bateau sur « Jalouse and I » ou « November Baby« , on est comme envoûté…
Chez Torres pas de demi mesure, les titres sont rock ou pop mais toujours électriques et surtout pas électroniques. Arrangements au cordeau, sobriété dans l’accompagnement, il n’y a pas ou peu de fioriture et c’est tant mieux comme cela. Pourtant arrivé au milieu de l’album on commence un peu a être fatigué de tant de sobriété. La voix est belle mais on en attend plus.
C’est donc sur les derniers titres de l’opus que l’on touche le meilleur de la chanteuse. A travers « Moon And Back » ou « Dont Run Away, Émilie » on découvre une Torres capable d’arrangements un peu plus recherchés qui bien que parcellaires mettent clairement en avant la voix qui nous illumine de son grain.
Très homogène , ce premier opus de Torres pâtit un peu de cette sobriété et de cette nudité musicale qui bien que mettant en avant la voix extraordinaire de McKenzie Scott ne parvient tout de même pas sur la longueur à nous tenir en haleine. Gageons que les prochains opus de la belle intégreront des arrangements à l’image des derniers titres.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com




































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