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Date d'ajout : 28-01-13

Matthew E. White – « Big Inner »

Chronique Matthew E White - Quai Baco
Sorti de nulle part, Matthew E. White , pasteur à ses heures perdues, nous délivre un premier EP déconcertant et cotonneux entre folk vintage et soul puritaine.

Le premier sentiment qui se dégage de « Big Inner » est l’incroyable liberté avec laquelle le natif de Virginie compose. Chansons inclassables, titres décousus, l’américain se créé sa propre identité au travers de compositions folks très néo hippies.

Passé « One of these days » clairement perchée et réveuse, on découvre « Big Love » qui à travers une base très classique combinant violon et cuivre, nous délivre un joyeux bordel. Saxo, cuivres douteux, piano bar, violons, ambiance de fête, tout concours a un rendu joyeux, complet sans prise de tête.

Matthew E White - Quai BacoJouant sur les sons vintage à travers des instruments de fanfare (« Will tou love me » à tomber) ou de vieux enregistrements comme sur « Gone Away », il y a dans cette musique une sorte de maladresse enfantine très touchante qui rend à toutes ses compositions un air candide, naïf.

Même sur des titres plus rock tel « Steady Pace » l’américain ne se sépare pas de cette douceur naturelle. Proche d’un Beirut dans sa conception de la musique , Matthew nous laisse naviguer sur les rives de ses mélodies.

Artiste inclassable, doux et touchant, Matthew E. White nous émeut à travers cet EP très mélancolique et joyeux à la fois.

Loin d’une musique elitiste, Matthew nous délivre un « Big Inner » à contre courant de la mode actuelle, lent, mélodique, ses morceaux semblent arrêter le temps.

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com


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