Originaire de Bordeaux, c’est dans la capitale bretonne que Tample aura finalement pris son envol au travers d’un concert plus que remarqué durant les Transmusicales. Formé en 2014 et ayant écumé les festivals et autres tremplins de leur région, le quatuor mené par Samuel Rosa nous propose un premier album à la pop aérienne et harmonique qui nous envahit de sa belle mélancolie.

Pop aux guitares mélodiques, Tample frappe fort dès son premier titre. Puisant dans une synth-pop classique, ils nous submergent d’une musique rare et soudaine qui fonctionne à merveille sur le tubuesque « Chimera » aux « Whou hou » hypnotiques. Sortant du lot grâce à ce génie mélodique qu’ils cultivent avec sobriété, les bordelais nous proposent un premier titre qui lentement nous imprègne d’une pop entre sobriété vocale et puissance harmonique. On se laisse prendre dans ces filets vocaux qui mettent en valeur un background à l’électro pop légère et vaporeuse. Jouant des arpèges avec singularité, les bordelais construisent un cocon pop d’où il est extrêmement difficile de s’extraire.

Tranquillement, ils nous plongent dans leur univers aux planants hypnotisants qui forment la base d’une électro pop simple et dynamique. Jouant sur la sobriété des sonorités sur « Keep your distance » ou « Summer Light », les français construisent des morceaux au groove parfait et discret. Illustrateurs sonore de génie, ils puisent dans des sonorités singulières pour mieux composer une musique entraînante et précise. À l’aise aussi bien dans une pop harmonique que dans une électro vintage et pointilleuse, les bordelais nous prouvent avec pertinence leur talent. Naviguant avec beaucoup d’aisance dans un univers coloré, ils nous enveloppent de leur sonorités pastels.

Il y a un côté californien baigné de soleil dans ces morceaux à la mélancolie fugace mais terriblement présente. Mâtinée d’électro vintage, les titres s’égrènent dans une approche homogène et jubilatoire qui donne à cet EP un goût singulier et vite capiteux. Au travers de titres aux planants puissants, Tample touche du doigt  l’approche harmonique de Girls in Hawaii dans cette façon de faire une pop belle aux mélodies mélancolique et dynamique sans jamais tomber dans le dégoulinant et le calcul.

Avec ce « Summer Light », Tample se créé une véritable identité à mi chemin entre la pop harmonique et électronique vintage avec cette volonté sans cesse renouvelée de nous proposer des titres à la richesse sonore légère et vaporeuse. Multipliant les couches instrumentales sans jamais alourdir le tout, les bordelais n’ont pas leur pareil pour designer une pop sincère et riches au ressenti léger et vaporeux. Il y a une véritable synthèse dans les titres des français entre ambient, pop et electro qui nous plait assurément. Caressant un rock tranchés sur une fin d’album maîtrisé « Power », ils nous immergent dans un univers au feutré cassant et au pastel tranchant. Une réussite!

Arnaud Le Tillau
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