Pamela Hute – « Bandit »

« Bandit » est enfin là. Après maintes rebondissements, le second album de Pamela Hute voit le jour, rempli de rock ciselé et extrêmement bien produit.
Passons sur les pérégrinations plus anciennes : c’est dans les mains expertes du producteur John Agnello que s’est terminée la course des onze morceaux de Pamela Hute. Et c’est ce qui pouvait leur arriver de mieux, l’américain ayant travaillé aux côtés de Dinosaur Jr., Patti Smith ou Sonic Youth, excusez du peu.
Il se dégage de ce « Bandit » un rock électro garage à la fois puissant et moderne, tout en gardant une coloration vintage-rock 80‘s, et ça envoie sévère. « Just like this » ouvre le bal et le gimmick vocal fonctionne à merveille en s’incrustant irrémédiablement en tête. « Bandit » nous livre son lot de refrains imparables, que ce soit sur « Mad Words », « Running away », ou le dansant « Vectorial Boy » et sa basse électro/disco très classique mais qui fait toujours son petit effet. Un tube en puissance.
Même constat sur l’excellent « Lovely » et ses «lalala» faciles, mais qu’on à tellement hâte de découvrir en concert. Bien que déjà entendu à de multiples reprises, le mélange des gros synthés analogiques et des guitares saturées fait merveille, et ce grâce à une production fine. Là où certains titres peuvent paraître un peu trop classiques, le gros son insufflé par John Agnello compense, et les deux compères musiciens de Pamela Hute ne sont pas en reste quand il s’agit de mettre de l’énergie : ça tape dur et les claviers sont omniprésents tout le long de l’album, donnant un côté 80’s assez marqué. On pense même parfois à PJ Harvey, notamment sur les morceaux plus posées comme « Mental » ou « Game plan ».
« Bandit » ne fait pas dans le superflu. Pas d’effet inutile ou de piste de guitares démultipliées à outrance. Pamela Hute donne dans l’efficacité comme sur « The radio », single en puissance porté par des guitares nerveuses et, comme souvent, une mélodie accrocheuse.
Avec ce nouvel album, Pamela Hute n’invente rien, mais excelle dans un style electro-rock qui ne s’embarrasse pas de fioriture. Une production léchée pour des morceaux ultra-efficaces. ça fait du bien, et on en demande pas plus.
Marty Tobin
marty.tobin@quai-baco.com




































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