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Date d'ajout : 23-04-13

Didier Wampas – « Comme dans un garage »

Chronique Didier Wampas - Quai Baco
Tout jeune retraité de la RATP, c’est à Londres que Didier Wampas est parti enregistrer « Comme dans un garage ». Unique survivant de la vague punk rock des années 80, M. Chappedelaine nous délivre un album dont lui seul à le secret entre punk et power pop.

Démarrant en trombe, comme il en a l’habitude, c’est avec « Viré de Skyrock » que le punk parisien nous délivre un titre haut en couleur, véritable tube entre punk enragé et rock garage réglant ses comptes avec la radio dans ce titre très basique en terme de structure mais toujours aussi efficace.

Avec « La disco ça pue », Didier Wampas nous ressert cette rébellion absurde qui le suit sur chacun de ses album et se fait rare dans la chanson francaise. Toujours au millième degré on comprend vite que Didier ne s’est pas calmé et c’est tant mieux. Intrinsèquement indépendant, sans concession et jusqu’au boutiste l’ex-agent de la RATP crie sa haine de la disco et finalement de tout ce qui n’est pas rock.

Didier Wampas "Comme dans un garage" - Quai BacoCar si il existe bien en France une personne personnifiant le rock c’est bien Didier. Franchissant allègrement la ligne jaune musicale et textuelle sur la plupart de ses albums, le jeune retraité reste constant dans son attitude rebelle. Ayant érigé le chant faux au rang d’art, il en a fait une véritable marque de fabrique à contre courant de la société musicale actuelle.

Cette voix rock par excellence à la limite de la justesse nous permet de mieux apprécier des titres comme « Temps X » ou « Tant qu’il y a du bruit (il y a de l’espoir) » en les transformant en véritables hymnes garage rock.

Rude dans son attitude, Didier Wampas reste finalement attendrissant par ses combats perdus d’avance et cette rage qui ne l’a jamais quittée. On peut que s’abaisser devant tant de génie.

Côté arrangement, Didier s’est entouré pour cet album de Bikini Machines mais le résultat semble assez proche de albums des Wampas. Au travers d’un son toujours très abrasif et rock un peu sale, les titres peuvent être classés en deux catégories distinctes. Il y a tout d’abord les morceaux rock rapides tels « Ouhouh » ( en passant dénomination franche du texte utilisé) ou « Olivier Messiean » qui pour le coup détonne un peu dans l’album par sa structure travaillée. De l’autre bord nous trouvons des morceaux rock lents, tels « Virginie » ou « En Tchequie avec toi » où il nous sert des stéréotypes de slow à la mode Wampas intégrant nombre de lieux communs tels que « Et si demain on s’en allait pour oublier l’été » . Sous la plume de Didier chaque slow devient un hymne.

En deux mots : trash et génial.

Dans un style qui lui est propre Didier Wampas nous offre une fois de plus un album complet et ampli d’une liberté qui fait plaisir à entendre. Artiste inclassable et attachant, Didier Wampas est un tout et un personnage a lui tout seul nous servant des titres rock finalement de bonne facture, rudes et abrasifs. Bref une musique à écouter en poussant son ampli à 11.

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com

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