/// CHRONIQUES
Date d'ajout : 26-03-23

Chronique Coline Rio – « Ce qu’il restera de nous » : Notre Avis

Admiratrice d’une chanson française « musée » qui va de Brel à Barbara, c’est dans l’électro que Coline Rio a pu se dévoilée durant plusieurs années au sein du groupe Inuït . La jeune nantaise de 26 ans s’est lancée en solo depuis un peu plus d’un an et après un EP très bien accueillit nous reviens dans une sobriété élégante sur un album intitulé « Ce qu’il restera de nous ». Dans un mélange exquis d’électro et de chanson française, la jeune nantaise insuffle une véritable profondeur à ses textes ciselés. 

Dans une délicatesse qui progressivement nous enveloppe, Coline Rio nous enivre de sa science des mélanges vocaux. Revisitant une chanson française proche des standards, elle touche du doigt une précision et une douceur qui nous émeut. Sur un premier titre enlevé et mélancolique « Elle Laisse »  , Coline Rio imprime une puissance sous jacente qui se matérialise dans une instrumentation aux rythmiques chaloupées. 

Derrière la chanson française de Coline Rio pleine d’une douceur folle, se cache une artiste à l’écriture ciselée. Touchante sur ce « Ma Mère », la jeune française trouve dans une mélodie qui coule d’elle même un cheminement pour une introspection à l’électro discrète. Tout ce que Coline Rio propose touche au délicat et donne à voir une artiste jouant avec les voix et les instrumentations pour mieux y intégrer une sorte d’essence proche du sentiment. Dans un patchwork instrumental mêlant clavier brut, électro ronde et illustrations sonores, Coline Rio dessine son univers avec délectation.

Sur une progression haletante, la jeune française réussit à nous aspirer de ce mélange de sonorités éclatantes et lumineuses « On m’a dit » . On retrouve dans ce titre une sorte d’école québécoise où les mélodies nous ensorcellent. On pense à Klo Pelgag dans ces sonorités et ces vocalises qui nous mettent les poils. Mais c’est sur « Regarde danser » que la jeune nantaise prend son envol. Dans un titre qui apparaît comme son meilleur, sur un background entre illustrations sonores brutes et électro ronde addictive, la française ouvre le bal dans une sorte d’a cappella qui nous laisse bouche bée. Travaillant une matière sonore qu’elle ne cesse de transformer, Coline Rio s’envole vers les cimes d’une chanson française qui semble multiplier les bonnes idées. Dans un concert de bonnes ondes, la française réalise un travail d’orfèvre vocal et instrumental qui nous sidère de sa précision et de sa pertinence. On se laisse prendre au piège de cette musique à la chaleur humaine folle. 

Multipliant les sonorités tout en gardant en ligne de mire une chanson française éclatante, Coline Rio dessine sur chacun de ses titres une poésie qui n’en finit pas de nous émouvoir. Avec ce premier album , elle se présente telle qu’elle est, sans fioriture, sans frou-frou. Dans un ensemble de collages sonores et d’instrumentations vocales, la jeune nantaise nous entraine dans 13 compositions qui progressivement nous enivrent de ses touches impressionnistes. A l’image de cette pochette ou elle se présente dans artifice, Coline Rio s’assume pleinement dans une chanson française traditionnelle à laquelle elle insuffle une vision nouvelle aux mélodies travaillées et aux instrumentations délicates. 

Nos coups de ❤ : MA MERE, ON M’A DIT, REGARDE DANSER

Note : 9.0/10

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com


Copyright : Quai Baco Stimuli - Mentions légales - S'abonner - Contact Pro - contact@quai-baco.com - Quai Baco Production