« Life is people » pourrait sonner comme l’album d’un vieux rocker sur le retour. Mais il y a bien plus que ça dans ce dernier opus de Bill Fay.

Je dois avouer que je ne connaissais absolument rien de Bill Fay jusqu’à ces dernières semaines (j’ai depuis comblé cette lacune), mais l’écoute du single m’a convaincu de me pencher sur le reste de l’album.

Passés les premiers titres sonnant un peu variet’ américaine, on découvre vite grâce à « Big Painter » le timbre fabuleux de ce songwriter. On y retrouve une diction à la Christophe dans la manière de poser sa voix, de détacher chaque syllabe, de goûter les mots comme un sommelier en les faisant durer le plus possible.

L’enchainement avec « Never Ending Happening » ou « Jesus, Etc » nous envoute complètement grâce à cette voix posant une mélodie fluide sur une composition à la simplicité désarmante. Les arrangements des parties piano rappellent beaucoup ce qu’a pu réaliser Eels dans son album « With Strings ».

Reste un côté qui peut paraître un peu kitch avec certains autres titres comme « Empires » ou « There is a Valley« , rappelant les bonnes heures de Santana et autres Dire Straits.

Malgré cela « Thank You Lord » finit de rendre cet album à mon sens incontournable. Une sorte de sagesse émane de cet homme qui nous livre ici , sur la fin de sa carrière, peut-être son meilleur album.

Arnaud Le Tillau
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