Alice in Chains – « The Devil Put Dinosaurs Here »

Leader de la scène grunge avec Nirvana et orphelin du charismatique Layne Staley décédé d’une overdose en 2002, Alice in chains revenait sur le devant de la scène fin mai avec « The Devil Put Dinosaurs Here » successeur du magnifique « Black Give Way to Blue » parut en 2009 qui avait vu l’arrivée de William DuVall l’ancien chanteur de Comes With The Fall au sein du groupe.
Une chose est sûre, le combo de Seattle, fidèle à sa réputation, nous livre un album d’une grande qualité où Jerry Cantrell a décidé de jouer son rôle de leader en assurant lui-même la guitare lead et le chant principal.
Bien que d’aspect moins lugubre que « Degradation Trip » et « Boggy Depot », ses albums solos sortis en 2002 et 1998, Cantrell a composé la majorité des chansons de cet opus et cela s’entend. On retrouve sur la plupart des chansons sa marque de fabrique avec des rythmiques de guitares en drop D et l’utilisation de la wha sur certains ponts et solos. Cette atmosphère musicale dégage une ambiance à la fois pesante et légère. Le tout appuyé par le jeu de batterie de Sean Kinney qui utilise des rythmes tribales bâtis sur le tom bass et la caisse claire mettant ainsi en valeur la voix de Cantrell. Les compostions qui résument le mieux cet univers son « Low Ceiling », « Hollow », « Pretty Done », « Stone », « Breath on a Window » ou encore « Phantom Limb ».
Néanmoins, on retrouve des sonorités proches des albums phares d’Alice in Chains comme « Facelift ». C’est la cas sur le titre éponyme de cet opus « The Devil Put Dinosaurs Here » ou bien même « Lab Monkey » et « Hung on a Hook » qui démarrent avec des intros de guitares avec des sonorités claires et des harmonies vocales qui tournoient vers les refrains avant de finir dans un chaos instrumental…
Ces compositions ne sont pas sans évoquer des morceaux comme « Over Now », « Put You Down », « Love Hate Love » voire « Bleed the Freak » présents sur les albums « Facelift » et « Alice in Chains ». De plus « Hung on a hook » est le seul morceau de l’album où William DuVall prend la place de Cantrell au chant, ce qui lui donne une plus grande tension et intensité vocale.
Mais c’est clairement sur les ballades acoustiques qu’Alice in Chains montre sa véritable valeur. « Voices », « Scalpel », et « Choke » sont sans doute les meilleures chansons de l’album.
Ces trois titres sont construits sur la même ligne directrice et possèdent des arrangements de guitares de très grande qualité même s’il sont loin d’atteindre le niveau de leurs plus grands succès comme « Nutshell », « Down in a Hole » et « Rooster ».
Bien que de nature inférieure à « Black Gives Way to Blue », Alice in Chains continue à nous surprendre sans Layne Staley. On regrette cependant que William DuVall ne chante pas sur plus de morceaux car on s’attendait à mieux après le succès de l’album précédent.
Sébastien Hochet




































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