On attendait un album de la part d’Arthur Beatrice, finalement c’est un 3ème EP que les londoniens nous dévoilent. Découverte de la BBC, c’est une grande déception qui nous empare à l’écoute de Carter EP dont le son lisse et sans surprise nous lasse rapidement.

C’est dans un style très pop international que s’ouvre cet EP. Au travers d’un rythme rappelant vaguement les morceaux de Dance latino des années 90, Arthur Beatrice tente désespérément de nous faire entrer en tête une mélodie pauvre et simpliste, répétitive et dont l’originalité frôle le 0 pointé. Perdu dans une reverb sans intérêt « Butcher Hook » lasse.

Bien qu’un peu plus intéressant « Carter Cut » semble marcher dans les pas du titre précédent. Certes, s’ouvrant sur une partie piano solennelle, on est vite noyé par le rythme un poil mollasson et rappelant les styles ensoleillés et creux des années Dance music à la prévisibilité lassante et pour tout dire gonflante.

Le quatuor londonien a beau proposer une musique pop et moderne transpirant un travail de grande qualité, la mayonnaise ne semble pas prendre. A l’image de « Vandals » dernier titre original de cet EP, la musique des anglais reste à mon sens un peu plate et sans aspérité. Arthur Beatrice nous sert un morceau à la mélodie intéressante et travaillée mais dans un écrin sentant le réchauffé inspiré de la pop internationale de ces dernières années.

« Carter EP » nous lasse et nous déçoit par son coté prévisible. On attend justement d’un EP une prise de risque , une surprise (bonne ou mauvaise) mais cet opus d’Arthur Beatrice nous propose un tout un peu mou et sans réel accroche bien que certaines fois transpirant un travail non simulé. Les nostalgiques des années 90 apprécieront sûrement cette approche qui pour ma part me fait plus fuir qu’autre chose.

Arnaud Le Tillau
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