Foxygen – « We Are the 21st Century Ambassadors of Peace & Magic »

Duo Californien, Foxygen sort un premier album au titre improbable. Derrière cette pochette extrêmement moche se cache un réel petit bijou pop. Dense et prolifique ce premier opus nous ouvre les portes d’un monde psychédélique et mélodique à souhait.
Les 2 garçon originaires de Los Angeles s’amusent à travers cet album à condenser les années 60, 70 dans un déluge de mélodies et d’arrangements plus addictifs les uns que les autres.
Tel un bonbon acidulé, cette musique nous éveille les sens, ça pétille, ça pique parfois mais ça fait un bien fou.
Et c’est ainsi dès l’ouverture de l’album et ce « In the Darkness » excessivement 60’s. Que ce soient les cuivres très marqués fanfare ou les illustrations sonores, tout rappelle les Beatles.
Mais passé l’arrangement, ce qui fait clairement la différence, c’est cette voix, tantôt nonchalante, tantôt habitée, un peu dans la démonstration. Sam Frances nous happe. On retrouve tantôt Mick Jagger avec « No Destruction » tantôt Janis Joplin sur « On blue mountain » mais toujours cette nuance et cette limpidité dans le rendu.
Les californiens ont beau ne pas amener énormément d’originalité, ils nous enivrent de sons 60’s et de mélodies imparables. Chaque chanson est un bijou, à chaque fois renouvellé avec un impact systématique.
Et pourtant…
Foxygen semble nous présenter toute l’étendue de sa maîtrise technique et mélodique à travers « We Are the 21st Century Ambassadors of Peace & Magic ». Chaque morceau nous rappelle une période de la pop. Des Beatles et Rolling Stone du début on retrouve le style Bowie à travers « Shuggie » ou même MGMT sur « Oh Yeah ».
Le revers de la médaille est un sentiment d’écoeurement qui intervient assez vite. En effet, l’enchainement des titres, aussi mélodiques soient-ils, nous emplit vite l’oreille et on se sent rapidement fatigué de tant de parties, de tant de sons, de tant d’époques.
Le groupe, à trop vouloir nous montrer ses muscles, en oublie son identité propre qui n’apparait que très peu.
Ces 9 titres auront le mérite de nous divertir avec un très bon son 60’s et des mélodies à tomber. Malheureusement un réel manque de cohérence et une volonté de trop plaire gâchent un peu la fête qui s’annonçait pourtant très belle. Espérons que les prochains opus mettront plus l’accent sur leur univers.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com




































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