/// CHRONIQUES
Date d'ajout : 01-04-19

Ko Ko Mo – « Lemon Twins »

Ko Ko Mo, ce nom résonne comme une légende, ampli de mystères et de fantastique à l’image de ce groupe nantais. Composant un blues rock des plus sauvage et efficace, le duo nous livre un deuxième opus incandescent et volcanique dans la droite ligne de leur premier album. Au travers d’une musique aux guitares tourbillonnantes, les deux nantais se lancent à corps perdu dans un « Lemon Twins » aux mélodies entêtantes et aux rythmiques pointues, explosif et addictif. 

Ko Ko Mo - "Lemon Twins" : La chronique

Il y a chez Ko Ko Mo une sorte de fulgurance, une énergie qui ne parvient pas à s’atténuer et qui au fur et à mesure prend de l’ampleur dans un rock des plus vivace. Avec frénésie, les nantais nous transportent une nouvelle fois dès « The Lemon Twins » premier titre de ce nouvel album dans une débauche de rock et d’électronique pour un rendu qui fait la part belle aux gimmick électriques. Avec Ko Ko Mo l’auditeur semble être au beau milieu d’un flipper rock où chaque sonorité vient percuter une oreille excitée. Avec un sens du rythme hors norme et une approche unique en son genre les français balayent une nouvelle fois tout sur leur passage pour une introduction en forme de coup de poing qui nous réveille de notre léthargie.

Les titres s’enchaînent « Self Love Age » ,  « So Down » et l’on reste accroché à ce son unique qui nous cloue sur place. Avec une approche vocale rappelant beaucoup les australien de AC/DC, les nantais nous balancent en pleine face de nouveaux titres aux mélodies tourbillonnantes qui viennent chatouiller avec insistance nos tympans pour notre plus grand bonheur. Personnifiant un rock aussi bien dans l’attitude que dans l’approche sonore, ils multiplient les bonnes idées et les parties rythmiques pour mieux rebondir avec insistance et insolence dans un gros son impressionnant de maturité. Ko Ko Mo mélange mélodies pop et background au rock noir et graisseux.

C’est simple on est comme étourdis lorsque la musique s’arrête tellement la puissance de feu des nantais est impressionnante. Jouant leur gamme avec insistance, Ko Ko Mo revisite à grand coup de guitares saturées, de batterie aux rythmes improbables et de voix aiguë le répertoire dédié à un groupe comme The White Stripes avec une énergie folle. Multipliant les riffs à tomber par terre, ils nous transportent dans un univers au rock crasseux tout en conservant une rigueur folle dans l’enchaînement des parties.

Excessivement blues sur l’intégralité de l’album le rock de Ko Ko Mo croise avec finesse le fer dans un environnement aux guitares saturées et diablement addictives. Puissants sans jamais tomber dans le délire sonore ou la machine de guerre Rammstein les Français font de l’analogique avec goût et n’hésitent pas à le doubler d’une électro dynamique qui pulse chaque morceau dans une sorte de rock blues dansant extrêmement prenant sur « White House Blues » ou « Now or Never » . 

Ko Ko Mo fait revivre au détour de cet album magnifique un rock blues à la base analogique qui de ses sonorité grosses et rondes vient nous inonder de bonnes ondes. Le blues rock des nantais sans jamais céder aux sirènes d’une pop liquide réussit à s’enrichir d’une électro brutale lui donnant ce surplus de dynamisme essentiel à son efficacité. On est soufflé par la puissance viscérale de cette musique qui ne cesse de se transformer dans une approche des plus puissante. Avec un soin particulier pour les gimmick et autres riffs les français visent la lune avec un sens impressionnant de la mélodie. Le résultat est au dessus des espérance. Puissante, vivifiante et viscérale la musique de Ko Ko Mo prend aux tripes. 

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com


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