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Date d'ajout : 27-12-12

Jake Bugg – « Jake Bugg »

Chronique Jake Bugg - Quai BacoChronique Jake Bugg - Quai Baco
Sorti en Octobre, Jake Bugg nous présente son premier album éponyme. Ce jeune homme qui se destinait à une carrière de footballeur, nous livre un album pop folk d’une rare maturité.

Difficile de croire, à l’écoute de « Lightning Bolt » premier titre de cet album, que Jake est né en 1994 ! Une vraie aisance se fait rapidement sentir dans la voix plaçant ce jeune homme haut dans l’échelle des bonnes voix de la pop anglaise.

Avec ce premier titre très enlevé, le jeune homme originaire de Nottingham nous démontre une vraie expérience instinctive de la pop folk et une assurance hors du commun.

Jake Bugg - Quai BacoTrès Oasis dans sa contruction (couplet un peu monotone durant des plombes et refrain déchirant tout), « Lightning Bolt » transpire la bonne pop anglaise des Beatles à Blur.

De la pochette très effrontée à certains titres, tout respire Oasis, pas étonnant donc d’apprendre que Jake est un des protégés de Noel Gallagher.

L’enchainement avec « Two Finger » se fait naturellement avec cette introduction proche d’un Pete Doherty et ce refrain extrêmement pop. La voix noyée de reverb et les arrangements très 60’s inspirés des Beatles font la part belle à Jake qui semble chanter comme Liam Gallagher avec cette mou dédaigneuse et ce côté je m’en foutiste très rock’n’roll.

Suivent « Taste It » ou « Seen It All », beaucoup plus country et rock à la fois, ces titres enchainent les très bonnes mélodies (celle de « Seen It All » est un tube en puissance) sur fond de son très 60’s.

Outre le fait que le jeune homme maîtrise excessivement bien les structures et les mélodies rock, il nous prouve avec « Simple As This », qu’il est aussi capable de donner dans la ballade et de quelle façon! Rappelant successivement Simon & Garfunkel, Dylan ou plus recemment The Tallest man on earth, ce titre addictif intègre tout les codes de la ballade résussie. Bien que frôlant le stéréotype (Guitare sèche, double voix et Harmonica), on est rapidement conquis par ce sans faute.

La suite est du même acabis, simple et méchamment inspiré. Que ce soit à travers « Country Song » , chanson lumineuse d’une minute 50, rappellant « The Boxer » de Simon & Garfunkel ou « Slide » sur laquelle sa voix se greffe de façon spectaculaire, Jake Bugg est bluffant de facilité.

Malgré ces grandes réussites, l’album reste tout de même un premier album avec quelques défauts, tels ces ballades un peu trop sirupeuses « Broken »,« Ballad of Mr Jones » ou « Note to Self » qui détonnent un peu par leurs côtés mollassonnes.

Grande découverte de cette année 2012 pour NME (9 ème au classement NME du top 50 des meilleurs albums de 2012), ce premier album de Jake Bugg bien qu’extrèmement riche et inspiré pour un premier opus semble perdre un peu son souffle au bout des 14 titres. L’album reste tout de même de très bonne facture et gage d’un avenir radieux pour ce jeune anglais.

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com


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