Découverts via leur très ingénieux clip « Days », les parisiens d’Exsonvaldes reviennent en ce début d’année avec leur premier album intitulé « Lights ».

C’est donc ce fameux tube « Days » qui ouvre l’album. Rien à dire sur ce titre accrocheur et très bien produit. Tout fonctionne, l’arpège du début nous porte de bout en bout, les chœurs ne sont ni trop présents ni trop effacés, l’energie est débordante sans pour autant écraser la mélodie qui reste clairement en tête. Tout annonce un album de surdoués.

Mélangeant les titres en anglais et en français, les parisiens nous surprennent de leur aisance dans des titres tels « L’Aérotrain » où les arrangements sentant bon les années 80 mélangeant rock et clavier un poil kitch parviennent à n’être ni pédant ni suffisant, de même sur « L’inertie », sorte de nouvelle chanson française sans prise de tête . Très mélodieux, on aimerait que jamais ne s’arrête cette inertie. On pense à Yodelice ou à Duel dans ce coté petillant et de grande qualité.

Pourtant, une certaine hétérogénéité transparaît en filigrane à l’écoute de titres comme « Let go » et « Action » où, sur une base beaucoup plus électro, Exsonvaldes se perd dans une pop plus aseptisée et peut être moins touchante. Très peu nuancés, ces morceaux moins mélodiques, un peu plus monotones, à travers un son très produit semblent cacher une inspiration un poil en berne.

La fin de l’album nous permet de résoudre l’équation Exsonvaldes et l’electro. En effet, « Guns » et « On a rien vu venir » semblent beaucoup plus légers. Malgré le déluge de claviers qui s’abat sur nos oreilles, ces titres restent très digestes et nuancés à l’image de cette fin d’album où a travers le titre éponyme « Lights », à la fois baroque et british dans son accompagnement, nous réconcilie définitivement avec la pop d’Exsonvaldes.

« Lights » reste donc un album pop rock de haute volée permettant à Exsonvaldes de déployer son univers. Se perdant certaines fois dans une pop électro qui n’est pas à leur hauteur, les parisiens rattrapent bien la mise sur cette fin d’album en forme de feu d’artifice.

Arnaud Le Tillau
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