Les rockeurs belges de Balthazar sont de retour avec un deuxième album intitulé « Rats ». Un nouvel album qui marque un changement de style pour Balthazar. « Rats » est un album coup de cœur, la petite merveille pop rock du moment.

Il y a ces albums qui vous marquent, que vous écoutez encore et encore. Cet album dont vous faites l’éloge de manière perpétuelle auprès de votre entourage. « Rats » de Balthazar en est un.

Ces rockeurs belges nous ont pondu leur « OK Computer » à eux. Un album qui marque un virage dans la carrière du groupe. Balthazar est parvenu à affiner son style pour notre plus grand bonheur.

Ce qui nous marque en premier dans la musique de Balthazar, c’est cette voix. Cet étrange mélange entre la souffrance d’un Tom Yorke et la nonchalance d’Alex Turner.

Dès le premier titre, le groupe vous emmène dans un univers avec son faux rythme qui vous oblige à écouter cet album en apnée. L’influence de The Last Shadow Puppets peut d’ailleurs se faire ressentir sur des titres comme « The Oldest of Sisters », « The Man Who Owns The Place » ou l’excellent « Later ».

La présence de cuivres tout au long de cet album lui donne une petite sonorité à la Beirut. Et lorsque des chœurs viennent s’ajouter aux voix de Maarten et Jinte, cela nous donne des titres extras. C’est le cas de « Joker’s Son » ou encore du génialissime « Listen Up », véritable pépite de cet opus.

Dans cet album, il y aussi des titres plus calmes mais encore plus envoûtants comme ce « Lion’s Mouth » avec ses cordes de guitare qui frisent. De son côté, « Do Not Claim Them Anymore » et ses accords planants plaqués au clavier, vous rappelle immédiatement un titre de Radiohead.

Et que dire du titre « Any Suggestion » avec son final en apothéose qui nous plonge dans un monde à la Yann Tiersen.

Comment ne pas rester insensible à toutes ces trouvailles présentes sur l’album « Rats » de Balthazar, à cette voix profonde qui parvient à vous transmettre des frissons. Merci à vous amis belges, vous nous offrez un album d’excellente facture qui mérite amplement une aussi bonne critique.

Jean-Christophe Pignol