/// CHRONIQUES
Date d'ajout : 15-01-20

Georgia – « Seeking Thrills »

Découverte en 2015, Georgia nous avait sidérée au travers d’un premier album extrêmement bien exécuté pour une novice qu’elle était à l’époque. Depuis de l’eau a coulé sous les ponts et c’est en artiste reconnue qu’elle nous revient au travers d’un nouvel album intitulé « Seeking Thrills » . Imposant une électro brute dans une pop proche du mainstream, la jeune anglaise fourbit une nouvelle fois ses armes avec talent.

Démarrant avec un « Started Out » en forme de synthèse de son univers, Georgia pose de suite le décor de son approche musicale. Sous une production acérée aux sonorités acides, Georgia nous inonde de sa pop déjantée et extrêmement ciselé que l’on se prend en plaine face. Avec un sens de la rhétorique house, elle dessine une musique à double tranchant qui ne cesse de naviguer entre pop mainstream et house feutrée. Avec un recul impressionnant la jeune anglaise nous transporte dans un univers simple et riche qui fonctionne à merveille. Mélangeant audaces électronique et pop puissante, elle déchire de sa voix pleine et engagée la bien pensante pop mondiale.

La puissance de la jeune anglaise tient dans sa façon de mener de front une musique à la house débridée et des mélodies à la pop assumée. Trouvant son chemin entre un charisme mélodique très 80’s et un background violent, elle ouvre la voix à une nouvelle forme de pop soufflant le froid et le chaud dans un concert de bonnes idées. Production au top, « About the Work Dancefloor » sonorités travaillées et diablement diversifiées, la musique de Georgia nous sidère de son accroche unique. Creusant un sillon à la personnalité forte, Georgia réussit à sortir du lot par son atypisme et sa façon d’être toujours dans la puissance électronique sans renier une seule fois son amour pour la pop 80’s.

Tout dans la production de cet album nous propulse dans la singularité et le professionnalisme de la pop Anglo saxonne. Au travers de sonorités atypiques, Georgia dessine sa vision d’une pop énergique et enlevée qui ne perd rien de sa force grâce à une approche unique en son genre « 24 hours » . On aime de suite plonger la tête la première dans ces sonorités à l’électro tonitruante qui ne cesse de nous tourner en tête. Puissamment actuelle, la musique de Georgia ne s’empêche aucune audace et poursuit avec une énergie bondissante des compositions à la fois complexes et tranchées. 

« Till I Own it » est à l’image de la jeune anglaise. Dans un background aux beat acide et à la house tranquille, Georgia débite avec simplicité une mélodie très 80’s aux envolées grandiloquentes. On pense à de The Police blindée d’une electro grasse et nuancée qui nous enveloppe de son beat poilu. On ne peut que s’incliner devant cette musique qui ne cesse de nous interpeller par sa brillance et son audace. Malgré une fin d’album un peu en deçà, Georgia met sa science vocale au service de compositions puissantes, souples et robustes qui ne cesse de nous tourner en tête. 

Toujours à la pointe, sacrifiant aucune composition sur l’hôtel de la commercialisation , Georgia dessine avec violence une pop étrange et diablement addictive. S’entourant d’une electro grasse et brute, elle domine son sujet par un jeu de clavier et de sample superbement orchestrés. Creusant avec soin sa marque dans une musique mélangeant pop grandiloquente et electro bouillonnante, Georgia réussit la gageure de propulser une pop mainstream dans un décor à l’audace rare et entraînante. Avec ces quelques compositions, la jeune anglaise prouve sa capacité de création et son talent impressionnant.

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com


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