Portugal. The Man – « Evil Friends »

C’est avec un 8ème album intitulé « Evil Friends » que nous reviennent les américains de Portugal. The Man. Aidés de l’omniprésent producteur Danger Mouse, les 4 garçons nous délivrent un album massif et extrêmement pop.
C’est avec « Plastic Soldiers » que les américains ouvrent les hostilités sur ce nouvel album. On est de suite surpris par la place prise par les parties électroniques. Effets à outrance, morceau assez déstructuré , il y a comme une gêne sur ce titre qui ne semble jamais décoller et dont les parties se suivent sans pouvoir être chacune complètement développées.
Pourtant on trouve avec plaisir cette voix ensoleillée et lumineuse qui de suite nous emporte dans un univers léger et sans nuage lorsque Portugal. The Man revient à ses fondamentaux sur « Creep in a T-shirt », à savoir une pop ensoleillée mais jamais niaiseuse ou gnangnan . Clavier entraînant, voix impressionnante, l’univers déluré des américains s’ouvre à nous et ils confirment cette bonne direction avec « Evil Friends » tube et single de l’album.
Mêlant cette fois-ci les parties électroniques avec une nuance bienvenue, les américains partent de suite dans un déluge de mélodies plus addictives les unes que les autres et dont le refrain apparaît comme un hymne de la surf music dans son versant électronique. Multipliant les bonnes idées, les 4 garçons réussissent à nous surprendre avec un son très électro mais toujours avec cette pêche impressionnante et communicative.
C’est pourtant l’une des dernières fois où l’on s’amusera à l’écoute de cet album. En effet d’abord en filigrane sur « Modern Jésus » où le refrain sauve la mise, on est rapidement lassés par cette accumulation de sons qui rendent le tout très synthétique et froid. Ainsi, suivent des titres comme « Hip hop kids » et « Atomic man » où, toujours très pop, on se sent lessivé par tant de sons et de rythmiques sans réelle surprise. On a ce sentiment d’une volonté d’intégrer à tout prix une partie électro dans chacun des titres rendant la plupart de temps les chansons lourdes et lassantes.
Mis à part le salvateur « Waves » où délicats, nuancés et rapidement impactants les américains nous surprennent et « Someday believers » pompeux à souhait mais extrêmement mélodique, on reste sur notre faim.
A l’image de la pochette, « Evil Friends » n’arrive décidément pas à nous convaincre. On ressent la production de Danger Mouse comme un énième ersatz d’une électro pop vue et revue. Les américains semblent sur cet album apporter une complexité exagéré qui rapidement nous lasse.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com




































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