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Date d'ajout : 05-02-14

« Jack et la mécanique du cœur » : un bijou d’animation et de poésie

Il aura fallu 7 ans pour retrouver les aventures de Jack et son cœur-horloge au cinéma. Après un roman et un album publiés en 2007, Mathias Malzieu sort son premier long métrage d’animation destiné aussi bien aux petits comme aux grands.

« Jack et la mécanique du cœur » : un bijou d’animation et de poésieOn pourrait parler de film d’animation à la Tim Burton, d’univers fantasque digne d’un Michel Gondry, mais « Jack et la mécanique du cœur » c’est surtout une œuvre sortie tout droit de l’esprit farfelu de Mathias Malzieu. Le leader du groupe Dionysos nous convie pendant plus d’une heure et demie dans son monde chimérique et fantaisiste avec pour trame de fond une histoire poétique qui vous emmène dans les hauteurs d’Edimbourg en passant par Paris et l’Andalousie.

Jack nous convie avec lui à la conquête de sa dulcinée, la fameuse Miss Acacia. A l’instar des autres personnages présents dans ce conte, Olivia Ruiz nous envoûte dans son interprétation délicieuse de la femme à lunette. Et que dire de Jean Rochefort qui, 15 ans après l’échec de Don Quichotte, semble aussi épanouit que loufoque en interprétant son personnage haut en couleur de Georges Méliès.

Car si ce film d’animation parvient aussi bien à nous charmer, il le doit également à ses personnages. Entre Arthur H, Babet, Rossy de Palma ou encore Emily Loizeau, les voix sont justes et attachantes pour chacune d’entre elles. Que dire également de celle du regretté Alain Bashung dans le rôle de Jack L’Eventreur dans la très belle scène du train-accordéon où entre frissons et émotions, on se retrouve oppressé aux côtés du petit Jack dans ce train sans fin.

Ce conte d’animation poétique, aux allures de comédie musicale, n’est jamais étouffé par les chansons du groupe Dionysos dont les arrangements méticuleux parviennent systématiquement à trouver la note juste au moment opportun. On déguste avec réjouissance les différents thèmes de l’album « La Mécanique du cœur » réarrangés pour l’occasion.

Mathias Malzieu et son compère Stéphane Berla réussissent avec « Jack et la mécanique du cœur » un petit bijou d’animation et de poésie. Un film à voir et revoir, qui donne envie de lire et relire le livre tout en écoutant et réécoutant l’album. Bravo.

A.M.

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