/// CHRONIQUES
Date d'ajout : 13-10-19

Hologramme – « Felicity »

Discret même au sein de son Québec natal, Clément Leduc alias Hologramme n’en demeure pas moins excessivement talentueux. C’est donc au travers d’un deuxième album intitulé « Felicity » que le canadien nous reviens plus vivant que jamais. Faisant la part belle à des sonorités vintage, il nous enivre de ses mélodies sobres et enveloppantes. En 10 titres le canadien nous retourne la tête avec douceur.

Hologramme - "Felicity" : La chronique

C’est par un « Épilogue » baigné de nappes vintages toutes plus rondes les unes que les autres que le canadien pose le décor de ce nouvel album à l’univers feutré. Sonorisant dans l’espace des claviers ronds et puissants ils donnent de suite la marche à suivre de cet album électro. Construisant sur un socle électro vintage une musique extrêmement mélancolique les canadiens touchent du doigt une électro à l’humanité forte et au ressenti impressionnant « Felicity » . 

Multipliant les boîtes à rythmes et les motifs tous plus addictif les uns que les autres ils se posent en garant d’une musique de qualité. Proche de la French Touch ses compositions nous emportent dans un univers proche d’un Sebastien Tellier ou d’un Sebastien Schuller. Doux et rythmiquement au point le canadien nous inonde de bonnes ondes avec un sens inné de la construction. On se laisse porter par cette ambiance douce et enveloppante qu’il réussit à transcender grace à des sonorités puissamment mélancoliques.

Il y a une magie sourde dans cette musique qui ne cesse de se réinventer dans une électro luxueuse et boisée. Avec un sens de la composition magistral, Hologramme multiplie les couches instrumentales tout en gardant une cohérence et une légèreté folle sur un titre comme « Sixteen » . Transformant son électro en un univers jazzy sur « Döner Kebab » , il nous inonde d’une élégance saine à faire pâlir les plus aventureux de la France Touch. On se laisse entraîner dans ce mélange si bien dosé d’électronique et d’acoustique pour un rendu au dessus des espérances. 

Il y a une part d’enfance qui s’envole dans la musique de hologramme, une sorte de douceur neuve et diablement addictive. Rythmique sèche, claviers aux rondeurs puissantes tout dans la musique de Clément Leduc nous embarque dans un univers à la fantaisie diaphane. Travaillant une mélodie nostalgique usant de motifs répétitifs ils signent des compositions haut de gammes que l’ont se surprend à fredonner avec entrain. Sans jamais brusquer ou forcer le trait le canadien inonde sa musique d’une sensibilité rare tirant sur le lounge avec une redoutable efficacité. Cette musique est en forme de folie douce aux ombres mousseuses qui se délient dans un écrin robuste et accueillant. 

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com


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