William Fitzsimmons – « Lions »
Vous êtes sous une couette bien chaude. Les gouttes frappent à la fenêtre de ce dimanche après-midi nuageux. Quelques arpèges de guitare et une voix douce vous susurrent à l’oreille. C’est « Lions », le nouvel album de William Fitzsimmons. L’américain nous revient avec son lot de ballades folk à la zénitude exacerbée. Bien que sans surprise, on se laisse bercer avec plaisir.
Ici, pas de grosse guitare, de batterie qui claque et de piste à outrance. Fitzsimmons nous fait du « Fitzsimmons ». Des arpèges acoustiques et une voix comme éléments de base, parfois soutenus d’une batterie légère et de quelques chœurs : il n’en faut guère plus pour décrire les arrangements tout en sobriété de « Lions ».
Car l’important, c’est l’émotion palpable dans chaque note de la voix magique, quasi hypnotique du barbu folkeux. « Well Enough », « Brandon », « Hold On » et surtout l’excellent « Centralia »… du pure guitare/voix qui ne fait pas de vague mais passe superbement bien, et cela en grande partie grâce au timbre tout en douceur et rondeur du psychothérapeute de l’Illinois.
Alors certes, il ne faut pas être trop fatigué pour s’attaquer à « Lions ». Morphée risquerait de vous surprendre… mais ce nouvel album recèle quelques très bonnes surprises qui méritent qu’on garde les paupières et les oreilles grandes ouvertes. « Took » accélère légèrement le rythme (tout est relatif), et tisse lentement sa toile faite d’harmonies en arpèges de guitare. Un effet hypnotique qui prend doucement son envol et sort du lot.
Un peu plus loin dans notre périple acoustique, c’est « From You » qui nous tend les bras. Un peu d’orgue pour un trois temps aux guitares plus présentes, une belle mélodie, et on obtient un des plus beaux titres de l’album.
Ce quatrième album studio prend toute son envergure sur la durée. Le « Lions » semble s’étirer comme un gros chat qui sort lentement de sa torpeur. Quelques moments de grâce et quelques rugissements dans un album un peu ronronnant et parfois prévisible, William Fitzsimmons trace doucement son sillon mélancolique dans une folk ultra-épurée et apaisante. Le fond sonore idéal d’un dimanche après-midi nuageux.
Marty Tobin
marty.tobin@quai-baco.com





































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