Les Ogres de Barback – « Pitt Ocha et la Tisane de Couleurs »

Présents sur scène depuis plus de 20 ans, les Ogres de Barback proposent depuis 2003, et surtout depuis leur paternité, les aventures de Pitt Ocha. Pour ce 3ème opus, Pitt Ocha se retrouve à mener l’enquête pour une sombre histoire de lait de croissance…
C’est sur deux parties que cet album est construit. Dans une première partie, invitant bon nombre d’artistes, les Ogres de Barback posent leur univers enfantin et coloré.
Ce sont les ardéchois et leur enfants (surnommés les ogrillons) qui ouvrent cet opus. Au travers de titres plus colorés les uns que les autres et très typés de l’univers propre aux 4 frères et sœurs qui composent le groupe, on découvre au fur et à mesure l’univers de Pitt Ocha.
Faisant beaucoup participer les ogrillons, les Ogres de Barback réalisent plusieurs titres aux constructions simples, intégrant énormément de répétitions et de sons différents très attrayants pour les enfants. Ainsi sur « Trip in my Heart » ou « La varicelle », les histoires sont mignonnes et se reprennent facilement. Le chœur des enfants systématique sur ces titres peut parfois agacer mais force est de constater que cela fonctionne plutôt bien.
Une des forces de l’opus est de réunir autour des enfants, des artistes aux univers très proches des Ogres et liés à l’enfance. Que ce soit Thomas Fersen sur « Le vagabond », Juliette sur mon titre préféré « Dans la famille » ou Emily Loizeau sur « Petit frère », Pitt Ocha et la Tisane de Couleurs présente une homogénéité qui fait plaisir à voir et à entendre. Chacun amène son style et son univers construisant ensemble un tout compact et riche de diversité.
C’est clairement à l’image du groupe et de son style que s’inscrit cet opus. Certaines fois en anglais sur « Trip in my heart », d’autres fois en occitan sur la magnifique berceuse qu’est « Adieu Paure Carnavas » ou en arabe sur une reprise d’un succès d’Idir par Origines Contrôlées, l’album est truffé de références qui le rend agréablement cosmopolite.
Accessible aussi bien pour les adultes que pour les enfants, les titres de cette première partie sont à la fois touchants de simplicité et bluffants de maîtrise. On ressent une aisance dans ce style qu’a rapidement compris Anne Sylvestre, véritable star non médiatisée de ce style et intervenant sur le très beau « Dors, Dors mon tout petit ».
La deuxième partie s’attache quant à elle plus à l’univers du conte. Alternant parties chantées et parties parlées, signant le retour en force des voix d’enfants, Pitt Ocha devient le personnage principal. Au travers d’une histoire simple mais bien amenée, adultes et enfants se prennent au jeu.
D’une durée suffisante, le conte aboutit rapidement et voit bien sur gagner Pitt Ocha (désolé de vous casser la chute…).
Au travers d’un livret dessiné par Eric Fleury extrêmement bien construit, débordant de couleurs et de mille détails que l’on se plait à lire adultes comme enfant, il apporte la touche finale à ce tout impressionnant.
Dans une optique très didactique, ils apportent outre leur univers, une réflexion assez intéressante sur le monde nous entourant. Artistes d’opinion, il n’hésitent donc pas sur cet opus à faire passer leur idées au travers d’images comprises par petits et grands.
Album réalisé en famille, on sent de suite un véritable plaisir émerger de ce projet. Opus s’adressant aussi bien aux enfants qu’aux parents, Pitt Ocha et la Tisane de Couleurs sent bon l’univers des Ogres de Barback coloré, fleuri et excessivement imagé se mêlant parfaitement au monde de l’enfant. Une bien belle découverte remplissant allègrement ses fonctions musicales pour petites et grandes oreilles.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com




































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