Projet solo d’Agnès Gayraud, La Féline débarque au travers d’un EP 3 titres « Adieu l’enfance EP » prémice à un album très attendu en octobre. Cette enseignante de philosophie nous propose une musique aérienne et pop teintée d’électro.

Le titre éponyme « Adieu l’enfance » qui apparaît 2 fois dans l’EP, personnifie cette notion d’électro chic qu’elle met en avant avec délicatesse. Pop électronique de très bonne qualité, La Féline nous sert un titre moderne et mélodique. Au travers d’un tissage très travaillé d’arpèges réalisés aux claviers vintage, Agnès réussit un mix très agréable entre musique aseptisée des années 80 et électro actuelle.

Mélodies tournantes et mélancoliques, arrangements travaillés sans être complexes, dépouillés sans être nus, on se laisse porter par cette voix aérienne aux relents cinématographique qui nous rappellent imperceptiblement les projets de Xavier Thiry. Ce n’est donc pas une surprise d’apprendre que le créateur de « Hello Kurt » est aux manettes de ce petit bijou.

Malgré un « Dans le doute » qui apparaît un peu transparent et vite monotone, La Féline nous propose une deuxième version de « Adieu L’enfance » où, d’électronique, le morceau devient presque acoustique. On découvre ainsi la puissance mélodique du titre. Toujours aussi aérienne et délicate, la jeune Française semble donner un nouveau souffle à la musique indie grâce à des compositions travaillées.

Mélancolique à souhait, ce « Adieu l’enfance EP » à beau nous servir 2 titres originaux, il n’en demeure pas moins novateur dans cette façon de rapprocher variété française aux mélodies simples et efficaces ainsi qu’électro chic des années 80. Sans paraître une seule fois ringarde ou dépassée, Agnès nous prouve qu’il est encore possible d’innover dans un style si classique.

Arnaud Le Tillau
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