Les Beatles restent pour bon nombre d’artistes une source inépuisable d’inspiration. Il n’y a pas un mois sans album à la gloire des fab four. Le mois de mars n’a pas dérogé à la règle avec le premier album du jeune groupe We Are Catchers, projet musical de Peter Jackson. Véritable trait d’union entre sonorités californiennes et classe anglaise, ce premier opus extrêmement pop cumule les bon points mais n’évite pas quelques clichés propres à ce style.

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La pop n’est pas de suite ce qui apparaît sur le premier titre. En effet, piano bar en guise d’introduction, parties légèrement jazzy, « Water’s Edge » semble plus orienté du côté de la variété américaine, un peu lourde et sans grande nuance. Composition possédant une musicalité hors du commun, on découvre tout de même dans cet écrin un peu guindé, une spontanéité et une énergie hors du commun.

Signé sur Domino en 2012, Peter Jackson a peaufiné durant 2 ans cet album tout d’abord chez lui puis en studio afin de produire ce son unique. Car l’anglais, bien qu’originaire de Liverpool, lorgne avec sa musique plutôt du côté de la cote ouest américaine. Pour preuve, les très californiens « Thousands stops » ou le single « Tap Tap Tap » véritable tube de cet album.

Dans un son très Beach Boys, Peter Jackson nous délivre des pépites pop. Un parfait mélange entre surf music américaine et pop anglaise. Mélodies à tomber, douce énergie, on se laisse de suite emporter par ces compositions. Universelles sans être formatées, on retrouve ici la joie des 60’s au travers d’une musique très californienne et d’une approche pop très Beatles à l’image de l’excellent « Isabella ».

Enchaînant les titres pop, on finit par perdre un peu pied. On ressent comme une certaine lassitude, une sorte de saturation à l’écoute de morceaux tous plus sucrés les uns que les autres qui finalement finissent par nous écœurer. Ainsi malgré une inspiration qui ne se dément pas et qui fait plaisir au milieu des productions actuelles, la pop proposée par les anglais manque cruellement de diversité.

Mélodie à tomber et douce énergie, on se laisse de suite emporter par ces titres tous plus pop les uns que les autres. Simple d’abord, Peter Jackson nous fait revivre la pop sucrée des années 60. Très (trop) inspiré des Beatles, We Are Catchers finit par nous submerger d’harmonies dans une pop un poil usante. Reste un talent hors norme qui plaira aux afficionados des 4 gars de Liverpool.

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com