/// CHRONIQUES
Date d'ajout : 24-09-13

Thomas Fersen – « & The Ginger Accident »

Précurseur avec quelques uns de ses acolytes d’une nouvelle scène française, qui n’a maintenant de nouvelle que le nom , Thomas Fersen nous présente en ce fin de mois de septembre son nouvel opus « Thomas Fersen & The Ginger Accident ». Au travers d’un univers toujours aussi enlevé et atypique le parisien revient aux sources de sa carrière avec un album joyeux rappelant beaucoup ses débuts.

Très en verve dans son costume de dandy un peu ringard, le parisien nous revient avec un opus à la gaité communicative. Dès le premier titre « Donne moi un petit baiser » single de l’album, on ressent ce côté pétillant et entêtant sur une orchestration très enlevée combinant rock des années 50 et orchestre de la grande époque de Maritie et Gilbert Carpentier.

Car cette fois-ci le parisien s’est offert les talents de Cédric de la Chapelle alias the Ginger Accident qui lui a composé l’intégralité des arrangements. Cette rencontre est clairement fructueuse sur le très réussi « Viens mon Michel » où l’on ressent une symbiose entre l’univers du parisien et les arrangements du Lyonnais. A l’inverse, la collaboration semble patiner sur « Mais oui mesdames » ou « La boxe à l’anglo saxonne » dans lesquels l’habit musical semble taillé trop grand pour les chansons intimistes du parisien.

Pourtant cette vision orchestrale, apporte un côté bal populaire à ces compositions toujours aussi truculentes. C’est ainsi que sur « Mes compétences » les arrangements rappellent les films comiques des années 60 et notamment les orchestrations d’un Vladimir Cosma à l’époque au sommet de son art. Réussissant à se positionner sans difficulté par rapport à cette musique grandiloquente grâce à des textes usant et abusant de la dérision, le parisien prouve l’agilité de son univers.

En effet, les ritournelles de Thomas Fersen ne pâtissent aucunement de cette collaboration réussissant même à nous rappeler les derniers albums sur l’espiègle « Qui est ce baigneur » ou le génial « Coccinelle » dans lequel le chanteur disserte à la façon d’un Alexis HK avec un art consommé du conte, d’une de ses tares génétique.

Le reste de l’album navigue, dans une version rock et marshmarllow, à l’image du très Eddy Mitchell « Les femmes préfèrent », d’une chanson française proche de la variété mûrie et extrêmement attachante malgré quelques écart à oublier comme ce « Jean » lent et monotone.

Thomas Fersen réussit à nous surprendre grâce à cette collaboration sur laquelle nous n’aurions pas parié une seconde, l’orchestration semblant ne pas se mêler aux chansons intimistes du parisien. Pourtant force est de constater qu’une fois de plus, Thomas Fersen nous emporte dans un univers joyeux toujours aussi emprunt d’une douce nostalgie. Un album à mettre entre toutes les mains.

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com

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