Originaires de Toulouse , The Crumble Factory nous présentent leur premier album éponyme. Passé inaperçu à mes yeux en avril date de leur sortie, je rattrape cet oubli malheureux. Dans une pop année 70 de très bonne facture les français se font plaisir et nous proposent 12 titres rafraîchissants.

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C’est dans une pop ensoleillée et quelque peu académique que s’ouvre cet opus. Pétillant et sautillant, sans être extraordinaire, « Not So Happy Story » ouvre cet album de belle manière rappelant en filigrane une pop californienne très surf music.

Usant voire abusant des harmonies de voix notamment sur « We are the crumble Factory », on retrouve avec plaisir cette ambiance très Beach Boys.

Mais c’est clairement des Beatles et de leur période « Sergent Peppers » que les français semblent les plus proches. Ainsi au travers de « Tell me Girl » on retrouve ces séries d’accords simples et vite addictifs qui ont fait le succès des anglais.

De la même façon, sur « London tropical song » travaillant sur un son global noyé de réverbération et croisant instruments et sound design, les français nous servent une composition au premier abord très bordélique mais à la structure ciselé et vite addictive. Véritable peinture, le titre semble nous guider dans la jungle de la pop anglaise des années 70 alors au faite de sa gloire.

Revisitant les différents style nés de la pop comme sur « The gospel according to Brian » où, poussant à son paroxysme le son psychédélique et pop des années 60 et 70, les français nous dévoilent un titre protéiforme débutant dans un écrin très ludique se transformant peu à peu en rock lent au son lourd et impactant. The Crumble Factory savent aussi nous servir des titres longs aux arrangements ciselés et véritablement rocks comme ce « Plastic Teenager » dont la fin instrumentale et bien amenée nous impressionne.

Ce premier album de The Crumble Factory revisite avec un brin de nostalgie la pop rock anglaise sans tomber dans un revival lourd et sans intérêt. Sautillants et pétillants, les français ne recherchent pas à surprendre où à imposer leur style, ils proposent un album à l’abord facile et aux mélodies restant vite en tête réussissant la gageure de nous divertir sans nous lasser.

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com