Solids – « Blame Confusion »
Formés des canadiens Xavier Germain-Poitras et Louis Guillemette, Solids nous présente en cette fin février son premier album intitulé « Blame Confusion ». Très inspiré de la power Pop des années 90, le duo nous propose 10 titres à l’énergie palpable et libératrice.
C’est une sorte de son d’outre tombe qui nous accueille sur « Over the Sirens » premier titre noir et collant. Mais l’introduction passée, nous voici en plein milieu d’une tempête sonore jouissive. Son gras et très rock’n’roll, on se laisse prendre dans les filets de ce rock garage nerveux et lourd. Impressionnant d’énergie, Solids nous ouvre grand les portes de son univers sans compromission, sale et joyeux à la fois.
Relents 90’s complètement assumés, les canadiens tranchent dans le vif et mettent en place de véritables joyaux mélodiques perçant sous la couche épaisse de ces guitares granuleuses. Que cela soit sur « Off White » ou « Traces », le duo sort le gros son et envoie du bois comme peu le font. Il y a une sorte d’énergie fraîche perdue dans ce son si rugueux. Une sorte de candeur, de vérité voire de sincérité qui fait plaisir à entendre émane de cet album à une époque où la musique semble de plus en plus calculée et marketée.
Rappelant beaucoup Nirvana ou parfois The Smashing Pumpkins sur un titre comme « Haze Away », les québécois balancent un pavé dans la mare éclaboussant ceux qui ont eu la bonne idée de les écouter. En effet, à mille lieux d’une musique standardisée ils réussissent à y inscrire leur vision, leurs envies, rendant au tout une rage de vivre libératrice. Survoltés sans être agaçants, au travers de sonorités lourdes sans être agressives, les canadiens nous prouvent sur ce premier album leur science du rock garage.
Énergique, sans compromission, le rock garage de « Blame Confusion » apporte un vent de fraîcheur dans la galaxie grunge. Toutes guitares dehors, les canadiens nous servent du bon gros rock qui tâche sans calcul aucun, apportant dans une sorte de candeur un échappatoire à un quotidien morne et fade. Conciliant mélodie et mur du son, Solids plaira certainement aux fans du genre et fera revivre aux autres cette période si bruyante.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com





































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