Formés en 2014 à Reims, Rouge Congo est né de la rencontre de 2 étudiants en médecine : John et Clément. Rapidement rejoint par Ian et Antoine, le quatuor écume les scènes locales puis nationales compulsant une musique légère et puissante à l’électro nuancée.

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Mélangeant à la perfection une électro club et une pop à l’esthétique travaillée, les Français nous font entrer dans leur univers grâce à un premier titre éponyme au vintage nostalgique. Baignée de mélancolie, la musique des rémois emplit l’air d’une électro dark wave remise au goût du jour. Rappelant Joy Division ou Depeche Mode, ils se plaisent à utiliser les sonorités 80’s au tranchant coloré pour mieux nous entraîner dans leur univers synthétique.

Jouant à fond la carte du synthétique sans nous inonder d’une musique lyophilisée, les jeunes français apparaissent maîtres dans l’art de nuancer leur électro. A l’image du titre « Love Affair », Il y a dans la musique des français cette culture club bondissante au rythme sec qu’ils réussissent à mêler avec une électro fine et ciselée aux contours tranchés. Nous immergeant dans des paysages aux rondeurs mouvantes, ils multiplient les bonnes idées et réussissent une synthèse rare.

Parfois rudes sur un « The Girls Two Boy » rappelant beaucoup la musique de Christine, Rouge Congo trace son chemin à grand renfort d’une musique aux synthétiseurs rond et diablement excitants. Possédant deux réelles facettes, ils switchent sans cesse entre un univers au planant apaisé et un monde plus tranchant aux synthés puissants. À la frontière entre musique dansante et musique planante, ils réussissent sur ce premier EP un beau mélange aux couleurs homogènes et puissantes.

De Yuksek à Jeanne Added en passant par The Bewitched Hands, les Français semblent synthétiser en une ambiance ce que la ville de Reims a produit de mieux ces derniers temps. On se laisse emporter par cette électro vive et ronde qu’ils se plaisent à passer à la moulinette dark pour mieux en imprégner chacun de leur morceaux. On y retrouve cette puissance humaine couplée à une délicieuse froideur synthétique. Les morceaux sont tous conçus comme des tubes en puissance emportant sur leurs passages nos dernières hésitations.

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com