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Date d'ajout : 18-04-16

Rigoletto et Verdi s’installent à l’Opéra Bastille

« Il Trovatore, Rigoletto, La Traviata, Aida » : Giuseppe Verdi est à l’honneur du programme 2016 de l’Opéra Paris-Bastille. A partir 09 avril et jusqu’au 30 mai,  on pourra découvrir cette nouvelle adaptation du grand compositeur italien.

Rigoletto et Verdi s’installent à l’Opéra BastilleDans le Palais de Mantoue, le bouffon Rigoletto est le complice des mœurs libertines du duc de Mantoue, son maître Rigoletto apprend que le duc tente également de séduire sa propre fille Gilda. Fou de rage, le bouffon promet à sa fille, horrifiée, de la venger. Cette vengeance se retourne tragiquement contre lui.

Cette nouvelle production qui succède celle de Jérôme Savary est un événement à plusieurs titres. Placée sous la direction de Nicola Luisotti, ce Rigoletto marque la première collaboration du metteur en scène Claus Guth avec l’Opéra de Paris. Le parti pris du nouveau metteur en scène Claus Guth est de présenter ce mélodrame sous l’angle de la malédiction dont est frappé le personnage principal. Il crée un double de Rigoletto où le spectateur assiste au drame à travers les yeux d’un vieillard ivrogne et brisé, errant sur scène bouteille à la main, entre le SDF et le sosie du Joker de Batman revivant la tragédie qui l’a détruit et a causé la mort de sa fille.

Toute son histoire défile là sous nos yeux et tient dans cette précieuse boite en carton qu’il ouvre et qu’il referme. L’angle d’attaque du metteur en scène pointe la relation père-fille au centre de cette boite de pandore. Saisi de panique à l’idée de perdre sa fille Gilda, Rigoletto s’emploie à la mettre constamment en scène en petite fille comme s’il voulait l’empêcher de grandir, de devenir une femme. Les multiples vidéos projetées en arrière plan où l’on voit Gilda enfant courant dans un champ nous le rappellent constamment. Gilda réagit en dissimulant son désir naissant pour un étranger qui se révèle être le duc. Mais cette échappatoire est un leurre tout comme son père, le duc projette sur elle ses propres fantasmes. Elle passe ainsi d’une prison à une autre.

Coté voix, on découvre Michael Fabiano (Il Duca di Mantova) l’un des ténors que les grandes scènes internationales s’arrache, Quinn Kelsey dont la voix, riche sur toute la tessiture, autoritaire et chaude, devrait en faire un beau Rigoletto. Bien sûr, les aficionados attendent tous Olga Peretyatko (Gilda) l’une des plus belles voix de soprano à être apparues ces dix dernières années.

Si l’on ajoute à cela un mix de costumes couvrant les périodes de la Renaissance au 21eme sicle, la musique imposante et majestueuse composée par Verdi, une direction d’orchestre confiée à la baguette de Nicola Luisotti, ces quinze nouvelles représentations raisonnent déjà aux airs de triomphe.

Du 09 avril au 30 mai
Rigoletto à l’Opéra Bastille
Melodramma en trois actes 1851
Musique Giuseppe Verdi
Livret Francesco Maria Piave
D’après Victor Hugo, Le Roi s’amuse
En langue italienne

Jean-Christophe Mary


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