Fer de lance d’une électro très percutante, Montréal est aussi une ville où le rock est bien implanté. Nouveau venu sur le marché, le trio Reliefs nous propose un deuxième EP au rock rocailleux. En 3 titres instrumentaux, ils remettent au goût du jour un style souvent associée au 70’s.

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Ciselé en terme d’instrumentation, « L’appât » porte à merveille son nom et nous met de suite l’eau à la bouche. Ce premier titre attire l’oreille. Progressivement, le groupe installe son empreinte. Immanquablement rock, le trio compose une musique à géométrie variable en multipliant les bonnes idées sans tomber dans une surenchère d’effets comme cela est souvent le cas sur ce type de morceau. Sur un background faisant la part belle à l’électrique et à la saturation, Reliefs construit un bijou rock au psychédélisme très présent.

On est vite emporté dans ce flot de bonnes ondes que nous prodiguent les Canadiens. On retrouve sur le deuxième titre de l’opus « Des Carrières » cette fougue et cette envie de faire partager une musique survitaminée et salvatrice. Loin des clichés d’un rock pataud, les Québécois rendent leur musique rock et agile. Efficace, ils ne s’embarrassent pas de faux semblant et vont droit au but.

Reliefs utilise les sonorités d’un rock sans concession dans des structures perlant une pop intelligente. Cassant les codes de la chanson sur « Pavot », ils mettent en musique un titre respirant bon la spontanéité et la liberté retrouvée. Loin des productions millimétrées, ils nous servent un morceau sous tension qui nous lessive dès la première écoute.

Granuleux ou plus doux, la musique de Reliefs n’en manque pas. En constante recherche d’un son et d’une construction idéale, ils ne se reposent nullement sur leur lauriers et nous emmènent dans les confins d’un rock entre expérimentation et plaisir. Bref, on en redemande!

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com