Né dans le grand ouest, Pampa Folks est avant tout l’histoire d’un homme, Thomas Laverhne. Actif sur la scène indépendante pop-rock le français n’hésite pas à casser les codes aussi bien comportementaux (Concert en prison) que musicaux au travers d’une musique qu’il aime rendre tourbillonnante. Ce nouveau groupe, Pampa Folks, est l’occasion de mettre en avant une musique rare et bien sentie qu’il ne cesse composer.

On pense forcément à Franz Ferdinand sur ce premier titre intitulé « Golden Gates ». Dans un carcan rock, les français mettent en exergue une pop electro grave et lourde. S’ouvrant sur une introduction à la mode western, guitare à la Shadows et tempo lent nous emportent dans un corps de composition très 60’s. Le groupe nous inonde de sa musique fraîche et simple d’abord dans un morceau cultivant les clivages avec un sens rare de la mise en scène. On se laisse prendre au jeu de ce mélange entre psychédélisme 70’s et sobriété pop qui fonctionne plutôt très bien. Au travers d’une approche simple et vite addictive, Pampa Folks brise les conventions pour mieux nous étonner par des sonorités mélangeant rock et folk avec finesse et puissance.

Chez Pampa Folks les mélodies se construire avec un naturel fou. Fouillées sans être une seule fois lourdes ou complexes, elles nous emportent dans l’univers éclectique des français qui n’hésitent pas à mélanger pop intimiste à rock grandiloquent. On est vite emporté par la cohérence qu’ils réussissent tout de même à imposer dans une approche simple et saine d’une pop rock complètement revisité. Car le ronronnement d’une pop habituelle n’est pas pour ce groupe qui aime multiplier les surprises et les mélanges afin de déstructurer un peu plus des standard qu’ils semblent exécrer.

Thomas Laverhne n’a pas son pareil pour mélanger les genres et faire cohabiter des sonorités que l’on aurait jamais eu l’idée d’assembler. Sur « The Gate », porte d’entrée au dernier titre sauvage et puissant, ils cultivent un amour des 60’s grave et vibrillonant mêlé à une électro cheap qu’ils coupent en plein élan avec une malice certaine.

Dans une approche au rock granuleux, Pampa Folks dessine des compositions extrêmement prenantes aux riffs entêtants et vite enveloppants. On se laisse emporter par ces structures sans réel guide qui nous font basculer du blues grinçant à la pop éclairée sans jamais trahir leur propre style. Puissants dans leur approche d’un rock grisant, ils dessinent une musique unique piquant aussi bien au meilleur des 70’s qu’à une électro rude. A la fois vintages et modernes, il réussissent à puiser dans leur ressources propres pour nous proposer des titres puissants.

Arnaud Le Tillau
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