New Lands, le dernier clip de Justice est une pépite visuelle. Le duo français s’est aussi amusé à incorporer de nombreuses références au cinéma. A notre plus grand plaisir.

Gaspard Augé et Xavier de Rosnay ne sont pas seulement d’excellents DJ électro, ce sont aussi des gros geeks passionnés de jeux vidéos et de cinéma.

« Nous devons l’admettre. La musique électronique est faite par des nerds qui passent 20 heures par jour entre garçons face à leur ordinateur. Nous sommes des nerds, indéniablement, même si nous n’avons pas le même look qu’eux. » (Dazed & Confused, juin 2007)

Des nerds, mais aussi deux anciens graphistes. C’est pourquoi ils nous ont habitués à en mettre plein la vue à chaque nouvelle vidéo. En 2006, ils remportaient le titre de Meilleur clip aux MTV Europe Music Awards. Depuis, le duo français ne nous a jamais déçu.

La diffusion annoncée de leur dernier bébé, New Lands, était donc très attendue. Et le résultat à la hauteur des espérances.

Pour cette œuvre à mi-chemin entre le court-métrage et le clip musical, les frenchies ont demandé (beaucoup) d’argent à Red Bull et se sont appuyés sur le collectif espagnol Canada pour réaliser le tout. On peut dire que le brassage de nationalités a plutôt bien fonctionné, en témoignent les critiques unanimes.

Du 8ème art ?

Depuis sa sortie le 11 juillet dernier, les fans s’amusent à trouver toujours plus de références cinématographiques. En voici quelques unes répertoriées pour vous par Quai Baco.

Dès le premier plan, Justice fait un clin d’œil au film de David Cronenberg : Les promesses de l’ombre. La croix gravée dans le dos n’est pas sans rappeler le personnage de Viggo Mortensen dans la dure scène du sauna.

Puis apparaît un joueur barbu portant une œillère. La ressemblance est flagrante : il s’agit de Kurt Russell dans New York 1997 et Los Angeles 2013.

La discipline sportive hybride et violente mêlant football américain, hockey sur glace, baseball et courses de moto fait sérieusement penser à Rollerball de Norman Jewison ou au manga japonais Cobra. A moins que ça soit aux compétitions de quidditch d’Harry Potter ?

Quant à l’obscurité de la salle, elle n’est pas sans rappeler L’enfer du dimanche d’Oliver Stone. D’ailleurs, le personnage du coach à la force tranquille irait très bien à Al Pacino.

Enfin, pour tirer la ficelle un peu plus loin (trop ?), cet entraîneur s’exprime pendant le match : « Word fear does not exist in my vocabulary » (« La peur n’existe pas dans mon vocabulaire »). La citation existe déjà. Qui en est son auteur ? Evel Knivel, un célèbre cascadeur à moto qui ressemble d’ailleurs comme deux gouttes d’eau à Nicolas Cage dans Ghost Rider.

Et vous, vous voyez d’autres références cinématographiques ?

S.L.