Ludéal – « Paon d’or »
Originaire de Drancy en région parisienne, Ludéal est venu sur le tard à la composition bourlinguant plusieurs années durant autour du monde. Démarrant sa carrière dans les années 2000, c’est avec « Paon d’or », son troisième album, qu’il nous revient au travers d’une chanson française sans éclat aux arrangements taillés dans une pop douce et acoustique.
Démarrant sur « Chevaux sauvages », qui musicalement n’a absolument rien de sauvage, Ludéal nous propose un titre à la variété pastel et tranquille rappelant beaucoup le côté acoustique de Jean-Jacques Goldman ou De Palmas. Bien que très bien construit le morceau sonne un peu commun et sans personnalité.
Car ce qui saute au yeux, c’est cette recherche constante d’un son, d’une façon de chanter. En effet techniquement au point la pop du français parait un poil lisse et sans grande ambition. Que cela soit sur « Le jardinier Japonais » au faux airs de Saule au travers d’une rythmique soutenue taillée pour la radio ou sur « L’appétit », Ludéal promène ses mélodies sympathiques sans éclat sur des arrangements soignés la plupart du temps acoustiques mais manquant cruellement de personnalité.
Ne réussissant pas à se positionner par rapport aux artistes actuellement sur ce créneau tels Renan Luce, Mickael Miro et consorts, le français semble ne pas assumer ses titres. Grand fan de Bashung, il tente désespérément de l’imiter sur « L’enfant du tipi d’à côté » ou sur « Après l’obus ». Dans une approche très 90’s de la pop acoustique qui sonne un peu anachronique à notre époque au travers de guitare acoustique pleines d’écho, batterie au son sec tout concourt à ce son un peu désuet témoin d’une période où Bashung évoluait en maître sur la scène française mais qui a perdu depuis de sa puissance musicale.
C’est finalement sur « Allons nous coucher » ou « Qu’as tu dans la tête » que Ludéal semble le plus à l’aise en nous proposant des titres proche de ce qu’à pu faire JP Nataf. Au travers de compositions acoustiques, on se laisse prendre dans les filets de ces mélodies simples et douces. Sans en faire des tonnes, avec une douceur et beaucoup de tact, Ludéal nous livre deux titres acoustiques délicats aux couleurs pastels mais sans lourdeur musicale.
Ludéal signe un album à la musicalité très présente mais manquant cruellement de caractère. Pourtant le français semble en passe de nous servir sa propre musique, son propre style pour preuve les quelques titres acoustiques qui fonctionnent à merveille. Malheureusement, fonctionnant beaucoup sur le mimétisme la pop gentillette et lisse de « Paon d’or » se perd dans un entre-deux un peu frustrant qui ne parvient pas à nous convaincre.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com




































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