Suite à la réédition complète de la discographie déjà parue cette année (les excellents Led Zeppelin I, II, III, IV et House Of The Hoolly), Jimmy Page revisite cette fois les sessions enregistrées à la BBC dans une magnifique édition Deluxe, 19 ans après sa sortie originale le 14 novembre 1997.  

Acheter l’album sur Amazon

Voilà maintenant deux ans que le guitariste Jimmy Page dépoussière la discographie de Led Zeppelin, l’un des plus grands groupe rock de tous les temps. De « Led Zeppelin I » à « Coda » en passant par « In Through the Out Door », « Houses of the Holy » ou le plus connu  « Led Zeppelin IV », tous les albums studio ont déjà été réédités dans de superbes éditions truffées de versions inédites, d’enregistrements originaux et documents d’époque.

Aujourd’hui le guitar hero nous présente « The Complete BBC Sessions » sous la forme d’un coffret copieux de 3 CD et 5 vinyles où l’on découvre huit enregistrements inédits dans les studios de l’illustre radio britannique, augmenté d’un magnifique livret de 44 pages avec les photos du groupe et des lieux d’enregistrements.

Pour les fans qui ont eu la chance de voir le quatuor sur scène, Led Zeppelin était bien plus démonstratif sur scène qu’en studio. Ces enregistrements le démontrent de manière irréfutable. Il est fascinant d’entendre le quatuor varier les arrangements studio de ces titres, y ajoutant de subtiles nuances. Sur « What Is and What Should Never Be », la voix de Robert Plant passe à travers un mur de réverbération, ce qui donne ce côté pulpeux sur les harmonies vocales. « Communication Breakdown » déjà torride sur disque est encore plus explosive que son homologue de l’album. Mais les vrais faits saillants sont les reprises, en particulier une relecture du classique de Robert Johnson « Traveling Riverside Blues », construit autour de la guitare slide de Jimmy Page.

Certes certaines versions ne sont pas toujours parfaitement exécutées, mais témoignent d’une générosité, d’une authenticité et vous collent de sacrés frissons tels ce « Going to California » incroyablement poignant. Sur « Heartbreaker », la basse de John Paul Jones est encore plus lourde et plus profond que la version du « Led Zeppelin II ». La qualité audio de ces sessions est bien supérieure à l’anthologie « How The West Was Won ». Ici le groupe est au top dans ces enregistrements live puissants. Que ce soit dans feulements blues graveleux du chant rock de Robert Plant que dans le jeu magistral de Jimmy Page. Un témoignage de plus du génie musical de Led Zeppelin, l’un des plus importants groupes rock de tous les temps.

Jean-Christophe Mary