Né à Orléans, c’est à Montréal que Jérôme Minière a pris pleinement son envol. Découvert en partie par Dominique A, le Français à parcouru du chemin depuis ses concerts aux Transmusicales de Rennes. Très implanté dans le milieu musical Montréalais, il en est devenu un des grands contributeurs et nous présente son 6ème album solo.

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Fervent défenseur de la cause électronique, c’est logiquement par un « Je ne suis pas pressé » à l’électro minimaliste et à la mélodie 8 bits que Jérôme Minière ouvre ce nouvel album. Entre étrangeté et variété, le Montréalais nous sert un premier titre dans la veine de cet univers extrêmement attachant qu’il s’efforce de proposer depuis maintenant près de 20 ans.

Ludique et pop, la musique de Jérôme Minière se plait à prendre des détours pour finalement nous conduire dans une pop fraîche et pétillante. Rappelant brièvement Albin de la Simone ou Mathieu Boogaerts, le Français fait parti de ces chanteurs à la voix ronde et à l’humour fin, capable d’aborder des thématiques lourdes au travers de détails semblant futiles.

Mêlant sophistications électro et simplicité pop folk sur « Jardin Sauvage », le Montréalais d’adoption cultive un entre deux très addictif et superbement amené. On se laisse prendre dans ces filets aux mélodies à la fois mélancoliques et pétillantes portées par ce velours de voix qui nous captive. Sur des compositions en perpétuelles mutation, Jérôme fait de la musique française à la québécoise.

Mélangeant les genres dans un album aux multiples facettes, Jérôme Minière nous souffle de son talent en ne se cantonnant pas dans un seul style. Le français originaire d’Orléans compose avec une facilité impressionnante des ovnis musicaux labellisés chanson françaises « Ego Lego », des compositions très nouvelle chanson française « Appuyer sur stop », voire taillée dans un folk à la variété sous-jacente « L’amour ça ne s’apprend pas tout seul ».

Explorant de nouveau ce mélange de variétés et de pop folk, le Français nous livre « Une île » au delà des espérances. Travaillé et riche en terme d’instrumentation, ce nouvel album de Jérôme Minière s’épanouit pleinement sous le soleil québécois, loin des carcans propres à la chanson française. D’abord simple, « Une île » propose une variété folk de qualité ne s’interdisant aucun risque sans que cela ne se sente sur le rendu. Un bien bel album!

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com