Hôtel Morphée – « Rêve Américain »
Originaire de Montréal, Hôtel Morphée nous propose en cette rentrée un deuxième album intitulé « Rêve Américain ». Au travers d’une magnifique pochette à l’esthétique provocante, le rock des québécois profite d’une production léchée l’emmenant parfois aux confins du symphonique. Par moments brouillon, le rock des québécois se transforme en une pop possédant une véritable signature.
Sonorités lourdes, la musique d’Hôtel Morphée apparaît sur le premier titre éponyme « Rêve Américain » tendue et riche en terme d’harmoniques. Mêlant avec délice une variété francophone et un rock puissant, les québécois construisent un titre hybride entre électro commerciale et rock US classique qu’ils sauvent grâce à une fin violente et haletante.
Heureusement, dès « Psycholove » l’on retrouve ce rock rocailleux servi par la magnifique voix de Laurence Nerbonne. Possédant l’énergie et le phrasé d’une Lisa LeBlanc dans ce qu’elle a de plus brut, elle construit un titre à l’énergie intacte. Grâce à quelques bonnes idées disséminées, le groupe parvient à sortir son épingle du jeu tout en respectant les codes du genre.
Rude et hérissée sur « Des milliers de gens » ou « Dernier Jour », Hôtel Morphée pique et triture une variété francophone avec un sens aiguë de la composition . On retrouve sur ces titres cette prise de risque, cette recherche de fond qui fait le sel de ce type de formation. Le quatuor nous entraîne dans une rythmique contagieuse et harmonieuse mêlant voix rauque et mélodies finement ciselées.
Élégants sur « Tucson » au travers de la voix sensuelle de Laurence, la formation nous laisse pourtant sur notre faim avec cette fin d’album un peu brouillonne. Syncopé et très osseux sur « Monroe est morte », puis lourd et râpeux, dégoulinant d’une électro noire brutale sur « Soigne moi » ou pop rock de salon sur « Les maisons explosent », les titres se suivent et semblent tous se noyer dans un magma rock dont ils n’arrivent pas à sortir.
Énergique à plus d’un titre, ce nouvel album d’Hotel Morphée sonne le retour rutilant du quatuor de Montréal. Capables de véritables bijoux rock comme de titres plus transparents, les québécois continuent de tracer leur route dans un style qui ne cesse de se réinventer. Portés par l’animal rock qu’est Laurence Nerbonne, le groupe se livre sans filtre. Intéressant mais pas envoûtant.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com





































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