Gérald Genty – « Manège Eternel »
Découvert par Wagram, c’est en 2004 que l’on découvre l’univers décalé et délicieusement fantasque de Gérald Genty. Cinq albums plus tard c’est avec « Manège Eternel » qu’il nous revient en cette fin d’année, étoffant quelque peu son accompagnement au travers d’arrangements plus riches, il nous régale toujours autant de ses jeux de mots poétique.
Gérald Genty c’est avant tout un univers exquis et de carton pâte porté par une voix fluette. À l’image de ce premier titre « Manège Eternel » il n’y a pas à proprement parlé de lourdeur dans le style du français, non seulement une pop à fleur de peau. Travaillant des arrangements ciselés, on est vite impressionné et emporté par ces compositions excessivement pop dans lequel le français s’amuse à monter en épingle une ambiance fragile et lumineuse.
Complètement atypique dans son approche artistique le rapprochant musicalement d’un Matthieu Boogaerts orchestral, les titres du français s’apprécient parfois dans leur plus strict nudité à l’image de « Chanson pour un Quidam » mais la plupart du temps l’orchestration semble à chaque accord manquer d’engloutir sa voix fluette et fragile apportant un charme sans équivalent dans la chanson française.
Mais définitivement, ce que l’on apprécie le plus chez Gérald Genty c’est cette propension à créer de l’absurdité dans des textes aux jeux de mots dignes de Stéphane De Groodt et le rapprochant en cela d’un Nino Ferrer lumineux et étincelant. À l’image du mouvement dadaïste, Gérald Genty créé des pépites ciselées et extrêmement fouillées pour un rendu pop à la plastique presque parfaite. On pense sur ce titre aux Innocents, à cette façon de faire passer une mélodie pop sans se prendre la tête. Point de débats philosophique autour des chansons de Gérald Genty seulement une volonté de faire passer un bon et beau moment.
C’est ainsi qu’on finit par scruter à la loupe les paroles du français histoire de ne rien louper. Sur « La peau de l’ours » everest pop de cet album on s’amuse de cette histoire sans queue ni tête, de la même façon « Pyla » ou « Le camping Car… » Le français s’amuse de la langue française jonglant avec les mots.
Pop exquise et écriture absurde mais ciselée, Gérald Genty détonne dans une chanson française se prenant parfois un peu trop au sérieuse. Réalisant une pop lumineuse aux arrangements bluffants, on se délecte de cette musique nuancée et extrêmement mélodique qui rapidement nous emporte dans son univers joliment décalé.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com





































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