Originaire du Morbihan, Fuzeta est le groupe de 3 frères. Révélation des Trans-Musicales en 2014, les frères SIMS nous reviennent avec un nouvel EP 4 titres intitulé sobrement Fuzeta, prémice à un nouvel album en début d’automne. Pop jusqu’au bout des ongles, les bretons nous proposent un EP ensoleillé et plein de cette musique à la joyeuseté mélancolique qui nous touche.

Pop vaporeuse s’il en est, la pop des bretons nous emporte dès les premières notes de « What we’ve Drawn » au travers une musique aux harmonies légères et travaillées. On découvre avec bonheur une pop pleine de bon sens qui s’assume parfaitement dans un tout à l’élégance harmonique. Les voix haut perchées viennent saupoudrer le tout d’une légèreté rare. Ode à une pop ensoleillée pleine d’une mélancolie que les frères SIMS tirent de leur vécu sur la côte Morbihannaise, ce nouvel EP nous transporte dans une approche classique mais ô combien salvatrice.

Naviguant entre folk lumineuse et pop ensoleillée, les français nous ouvrent les portes de leur univers sans nuage aux mélodies impactantes. Prenant leur temps à une époque où tout va trop vite, les bretons de Fuzeta avancent doucement mais sûrement dans une musique simple d’abord aux orchestrations travaillées. Il y a chez eux une véritable science de la composition qui se ressent dans chaque titre, une force familiale qui réussit à transcender une pop classique en un hymne entêtant et puissant « I Could never Follow You ».

Glissant progressivement vers une pop très 60’s accentuée par un recording réalisé au studio analogique KERWAX, Fuzeta nous transporte dans une ambiance très flower power sur leur dernier titre « Summer Symphony » qui emprunte aussi bien aux Beatles qu’aux Beach Boys pour un final en forme de couperet. Formant un groupe indissociable, Fuzeta nous proposent une musique où plane une histoire de famille rare, une amitié à toute épreuve et une filiation puissante.

On se plait à écouter ces titres au léger puissant qui époussette une pop française parfois un peu ronronnante. Doucement, les frères SIMS puisent dans leur enfance, leur histoire familiale une ambiance à la fois feutrée et extravertie qu’ils se plaisent à passer à la moulinette 60’s pour donner un peu plus de rondeur au tout. On glisse sur ces basses rondes et rythmée, sur ces voix haut perchées rappelant les 60’s et ces guitares aux arpèges envoûtant qui dessinent des mélodies entêtantes.

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com