Eliminés en quarts de finale de l’émission The Voice, les Fréro Delavega surfent sur la vague médiatique pour sortir leur premier album éponyme. Un opus où la complicité des deux compères saute aux yeux mais ne saurait masquer complètement un manque flagrant d’originalité.

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Les Fréro Delavega ne sont pas uniquement que deux beaux gosses. Jérémy Frérot et Flo Delavega ce sont deux superbes voix qui ont décidé de faire de la musique ensemble depuis déjà plusieurs années. Leur passage à l’émission The Voice s’inscrit dans un concept marketing maîtrisé de A à Z.

Garnir sa fanbase en montrant leurs belles petites frimousses de sauveteurs en mer puis profiter de la période estivale pour sortir un premier album aussi bien mélancolique que frais mais surtout d’une naïveté accablante.

Mission plus que réussie avec ces 12 titres agrémentés de 6 chansons bonus où le duo a bien compris la recette en insufflant dans chaque chanson leur ingrédient de base : les harmonies vocales. Ça fonctionne à merveille et les demoiselles, déjà conquises par le physique des deux compères, tomberont irrémédiablement sous le charme des Fréro Delavega.

Une musique « mélancolique », emplie de « douceur » et de « légèreté » comme le soulignent les fans. Traduction : trois accords en boucle avec une multiplication d’harmonies vocales en tierce et d’onomatopées horripilantes pour les plus objectifs… « Sur la route », « Tour de chance », « Que toi » ou encore « Mon petit pays », toujours la même rengaine.

Une accumulation d’harmonies qui parfois peut rappeler la douceur des Wriggles (« Queenstone »). Mais quand les bonhommes en rouge jouaient avec brio la carte de l’humour, les Fréro Delavega préfèrent user de leurs charmes et l’on retombe tout de suite dans la soupe populaire par excellence.

Au beau milieu des compos des Fréro, on retrouve une multitude de reprises de « Price Tag » à « Il y a » de Vanessa Paradis et Gaëtan Roussel en passant par le démodé « Save Tonight » d’Eagle-Eye Cherry. Cet album sent bon la soirée entre amis sur le bord de la plage à contempler le couché de soleil avec le Diapason rouge des scouts et une guitare. C’est beau mais insupportable.

Jean-Christophe Pignol