/// CHRONIQUES
Date d'ajout : 07-11-13

Da Silva – « Villa Rosa »

Qu’il est compliqué de réaliser un album de variété française. Da Silva nous le démontre avec la sortie de son 5ème album. Le chanteur à voulu réaliser un opus plus lumineux et plus léger. Résultat mitigé avec ce « Villa Rosa » clinquant et sans véritable substance.

On est de suite surpris par le parti pris du français. Dès « Le coureur de fond », la variété électro dansante aux guitares clinquantes et à l’arrangement travaillé sonne un peu lisse. Et c’est malheureusement ce qui se confirme sur la suite de « Villa Rosa ». Que cela soit sur « Un jour peut-être » ou « Gin Fizz », démarrant sur un background électro, Da Silva se cherche dans une musique qu’il ne semble pas maîtriser.

Dans un approche étonnante , le français semble suivre la mode à l’image de ces chanteurs de variété éphémères des années 70 à qui l’on faisait chanter des titres  marketés et pré fabriqués. Le chanteur semble y perdre un style et reproduire une musique mécanique sans âme. Les sons, la composition tout semble un peu bâclé, un peu facile et sonne donc comme un milliard d’autres titres à l’heure actuelle.

Il y a une telle hétérogénéité dans les compositions du français que cela en devient vite lassant. Pour preuve les titres « Villa Rosa », single de l’album aux relents un peu gouaille et rebelle d’un Saez sur le retour et « Le Puit » à l’électro pop-rock banale et sans substance. Pourtant le français est capable de beaucoup mieux, c’est d’ailleurs ce que l’on entrevoit sur « L’été » où il avance dans une matière sonore électronique embrumée et diluée.

Da Silva affiche une volonté de faire de la variété des plus standard. On a l’impression que ses précédentes collaborations le font dériver vers une musique des plus banale le faisant, pour cet album, complètement disparaître dans la masse de la variété française.

Rock suranné, mélodie prenante, il manque à cet album une véritable personnalité. L’esthétique très marketing plaira aux fan de musique standardisée, lisse et sans prise de risque, mais finira par lasser. On ne sait finalement pas trop quoi penser de Da Silva qui telle une anguille se faufile entre les styles en réalisant un album synthétisant ses différentes influences sans pour autant y apporter une patte ou un style particulier.

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com

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