Constance Amiot – « Blue Green Tomorrows »

Passée par les premières parties de Da Silva, Vincent Delerm ou Arno et après 2 albums, la belle Constance Amiot nous revient avec un nouvel EP « Blue Green Tomorrows » beaucoup plus personnel.
Dès les premières notes, Constance Amiot nous cueille avec cette voix envoutante qui rappelle étrangement Jeff Buckley sur « Halleluja ». « Blue Green Tomorrows », qui donne son nom à l’EP, est clairement addictif au travers ces voix en harmonies et cette évolution dans l’arrangement tout en nuance.
Pourtant si on y jette une oreille plus attentive, c’est bien une réelle complexité qui apparait dans cet arrangement truffé de milles et une harmonies qui se répondent tout en nuances et se relancent les unes les autres pour finalement atteindre un climax sur le pont dont la voix cristalline de Constance magnifie le son.
C’est avec le deuxième titre de cet EP, « Résonances », qu’on découvre une des bottes (pas très secrète) de la chanteuse, ce duo avec l’ex leader des innocents se révèle lumineux.
Ah… Cette voix de JP Nataf mélangée à celle de Constance ! On retrouve via ce duo ce que Mina Tindle avait pu faire sur Paon. Cette voix vous émoustille les tympans dès les premiers mots. La guitare, la rythmique, les voix : tout est joué à la perfection.
Nomade de par son enfance (elle est née à Abidjan et a grandi entre le Cameroun et les Etats-Unis), cette musicienne née s’est tout de suite tournée vers le piano pour ensuite adopter la guitare comme instrument de prédilection. De culture française, forgeant son art aux Etats-Unis, elle maîtrise aussi bien les codes pop que ceux de la chanson française.
C’est ainsi que « Come and Go » nous prouve que cette artiste est aussi très à l’aise dans la pop electro. Les sonorités ont beau être beaucoup plus froides que les précédents titres, la voix de Constance nous réchauffe et on se love tout contre son chant qui nous enveloppe. On aimerait que jamais ne s’arrête ce titre.
C’est en Français que la miss termine son EP via 2 titres un peu plus « nouvelle scène ».
Bizarrement, la magie opère moins. Est-ce parce que la voix de Constance paraît semblable à celle de Carla Bruni lorsqu’elle se met à la langue de Molière ?
Ainsi sur « Manathan », dont l’accompagnement ressemble à s’y méprendre à « Fuck You » de Lily Allen, la vision qui s’impose directement à moi est celle d’une Carla Bruni chantant « Raphaël ». Car tout rappelle l’ex-première dame des français que ce soit au niveau du ton ou du phrasé.
Enfin « Tire d’ailes » clôt cet EP d’une belle manière. On retrouve via ce titre le phrasé de l’un de ses mentors : Da Silva. Ce titre, très léger voire vaporeux, porté par un arrangement très nuancé proche de Beirut, nous enchante.
Douée d’une réelle maturité, Contance Amiot nous sert ici un EP de toute beauté. Aérien et lumineux sont les adjectifs qui collent le mieux à cette jeune artiste nous dévoilant une musique voyageuse et nomade. Nous voilà devenus la plume de la pochette portée par ces mélodies. Vivement la suite !
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com




































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