Originaire de Grande-Bretagne, Chapel Club sort en ce début d’année son deuxième opus. Les 5 anglais ont cette fois décidé de troquer leurs guitares contre des synthétiseurs afin de nous servir un album qui selon leurs dires se veut rafraîchissant. Au final, les anglais explorent une musique disco à grand renfort de claviers ancrant par la même les différents titres dans les années fin 70 début 80.

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Démarrant sur le très électro et très réussit « Sleep Alone », on se prend vite au jeu de ce morceau qui tel un hymne disco voit s’entrechoquer sons clinquants typiques de ce style et cordes survitaminées qui de suite nous invitent à danser. Structuré de manière simple, il met l’accent sur les collages et retouches magistralement orchestrées par un groupe qui semble clairement à l’aise avec ce type de titre.

De la même façon sur « Sequins », les anglais nous prouvent qu’entre électro et Dance Floor leur cœur balance. Chapel Club parvient à rendre un style réputé dansant, intéressant musicalement développant un potentiel instrumental sous estimé et bienvenue. Sans nous abreuver de sonorités acides ou trop colorées, ils réussissent à nous servir un disco sans lourdeur.

Alors bien sûr, à trop se rapprocher de la ligne rouge, ils leur arrivent de la franchir sur un titre comme « Shy » où les anglais finissent parfois par donner dans le stéréotypé au travers de chœurs omniprésents et de voix débitant un texte sur un beat saccadé et sans finesse. De la même façon sur « Good Together » ou « Fruit Machine », Chapel Club se perd dans une musique dansante creuse et sans grand intérêt.

Pourtant utilisant moults claviers au son vintage et connoté 80, les anglais se plaisent à revisiter un son dansant afin d’y apporter une dose de concept et d’originalité musicale. C’est ainsi qu’ils nous livrent au travers d’un titre comme « Jenny Baby » leur vision n’hésitant pas à colorer de façon très psychédélique une disco proche de l’expérimentation qui à certains moments nous fait penser à Pink Floyd. C’est encore cette impression qui prévaut sur « Wordy » à la basse clinquante dans une production très Queen au son propre et dynamique.

Parfois à la limite du supportable sur « Scared » ou « Force You », il faut reconnaître aux anglais cette force et cette volonté de dépasser les convenances en ajoutant à chaque titre une dose de fantaisie savamment dosée et rapidement indispensable. Se basant sur un style catalogué comme musique dansante, ils réussissent tout de même à faire émerger une véritable patte musicale et un penchant technique très appréciable. Album naviguant entre expérimentation disco et titre Dance floor sans grand intérêt, Chapel Club nous délivre leur vision concept d’un style vu et revu.

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com